FUSILLIER Georges

Georges Fusillier était le fils de Henri et de Marie Louise Eugénie Bossu. Il était célibataire et domicilié à Poligny (Jura).
Georges Fusillier était entré dans les chantiers de jeunesse et en déserta en avril 1944 pour échapper au STO (Service du travail obligatoire). Il entra alors dans la Résistance aux maquis du Haut Jura et participa à des embuscades sur la nationale 83 entre Poligny et Lons-le-Saunier (Jura), ainsi qu’au transfert et camouflage d’armes. Il fut arrêté au cours d’une opération contre les réserves des chantiers de jeunesse sur la place de Poligny le 14 mai 1944. Il fut d’abord détenu à Poligny puis transféré à Lons quelques jours après. Il devait être libéré le 7 juin et sa mère l’attendait à la porte de la prison mais en sortant il fut remis à deux agents de la Gestapo par un milicien qui sera exécuté par la suite. Il ne put même pas s’adresser à sa mère et fut emmené au barreau de la milice où il fut torturé. Il n’y eut ensuite plus aucune nouvelles de lui.
Le 18 juin 1944, un officier allemand fut tué par le maquis à Coligny (Ain). En représailles, douze détenus de la prison de Lons-le-Saunier dont Georges Fusillier furent extraits de leur cellule et emmenés en camionnette par les Allemands qui étaient conduits par la milice, jusqu’à Domsure après un arrêt à Saint-Amour où leur papiers d’identité furent dérobés et brûlés, ce qui rendit plus tard leur identification difficile. Ils furent fusillés à la mitrailleuse par les allemands au lieu-dit "Les Lusy", à Domsure en bordure d’un champ de blé, et subirent le coup de grâce à 19 heures. Ils furent ensuite inhumés dans une fosse commune au nord de l’église de Domsure. Sa famille n’apprendra sa mort que le 6 juin 1945.
L’acte de décès n°16 fut dressé le 24 août 1944 sur la déclaration de Charles Fourrier, instituteur public, domicilié à Domsure, précise qu’il était vêtu d’une veste en drap marron et d’une combinaison bleue, qu’il était chaussé de souliers de l’armée et portait une chevalière à l’annulaire de la main gauche avec les initiales g.l.. Il fut identifié par un jugement rectificatif de décès du Tribunal civil de Bourg (Ain) du 22 septembre 1945 transcrit sur l’acte de décès le 2 janvier 1946.
Il est inhumé à la Nécropole nationale du Val-d’Enfer, à Cerdon (Ain).
Il obtint la mention « Mort pour la France » portée sur l’acte de décès le 22 juin 1947.
Il fut homologué comme soldat des Forces françaises de l’intérieur (FFI).
Son nom figure sur la stèle commémorative inaugurée le 24 août 1947, au bord de la RD 56, à Domsure (Ain) et sur le monument aux morts, à Poligny (Jura).