DIEBOLD Ernest

Le 17 juin, l’entrée des troupes allemandes dans cette ville marque le début d’une répression brutale. Les Mosellans étant réticents face à l’occupant, 60 000 d’entre-deux, francophiles ou francophones, jugés « indésirables », sont expulsés vers la France, du 11 au 21 novembre 1940. Ernest Diebold est de ceux-ci, le 20 avril 1943 il fut embauché à la SNCF comme homme d’équipe à l’essai en gare de Romans/Bourg-de-Péage (Drôme), il était célibataire et habitait rue des remparts Saint Nicolas à Romans.
Ernest Diebold s’engagea dans la résistance rejoignant un groupe de résistants de l’Armée Secrète dirigé par le Docteur Ganymède. Il fit partie du service des renseignements de la Drôme, fut membre du réseau Nestlé-Andromède, chargé de la surveillance de la gare de Romans avec Jean Chapus chef de gare. Il participa d’avril 1943 à avril 1944 à des actes de sabotages, de réquisition dans les usines de chaussures et détourna diverses marchandises au profit du maquis du Vercors.
Il fut dénoncé et arrêté par les miliciens sur son lieu de travail, à la gare de Romans en même temps que Pierre Revol. Interrogé par la milice de la ville, il fut incarcéré à Romans. Remis aux autorités allemandes il fut transféré à la prison Saint Paul de Lyon (Rhône).
Ernest Diebold fut déporté le 29 juin 1944 à Dachau par le transport I.234 sous le matricule 761115. Il fut transféré au camp de concentration de Buchenwald le13 décembre 1944 sous le matricule 49146. Il mourut le 5 février1945 à l’âge de 24 ans dans le camp d’Ohrdruf en Allemagne, victime des mauvais traitements de la captivité. Le camp sera libéré deux mois plus tard par les américains.
Sa mémoire est honorée sur les plaques commémoratives des gares SNCF de Metz-Ville et de Romans, sur la stèle de l’Hôtel de Ville de Romans-sur-Isère, Il porte la mention « Mort pour la France » (1948).