DUVERNET François

Par Dominique Tantin, Isabel Val Viga

Né le 26 septembre 1898 à Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne), massacré le 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane ; cultivateur ; victime civile.

François Duvernet était le fils de Pierre (né le 24 mars 1850, à Brigueuil, Charente), et de son épouse Marie née Compain (née le 16 octobre 1853, à Saint-Christophe, Charente) cultivateurs au hameau de la Tuilerie des Herses. Ses parents s’étaient mariés le 9 mars 1875 à Brigueuil (Charente).
Il était le cadet d’une famille de quatre enfants, Anne (née le 12 mars 1876, à Brigueuil et décédée le 3 août 1900, à Oradour-sur-Glane) épouse de Pierre Granet, Marie (née le 1er mars 1886, à Montrollet) épouse de Louis Augustin Mondot, Martial (né le 27 juillet 1893, à Oradour-sur-Glane et décédé le 16 septembre 1914, à Marne), soldat 109e régiment d’infanterie, mort pour la France 14-18.
Il fut mobilisé dans l’infanterie de mai 1917 à juillet 1920, accomplissant ses derniers mois sous les drapeaux au Levant.
Le 25 juin 1921 à Cieux, il épousa Marie Darnajoux (née le 9 juillet 1902, à Blond). De cette union naquirent six enfants, Léon (né le 23 décembre 1923 et décédé le 13 mai 1924, à Cieux), Adrien* (né le 27 décembre 1924, à Cieux), Élise (née le 2 septembre 1927, à Chamborêt), Marie Madeleine (née le 30 juillet 1929, à Chamborêt), André Camille (né le 27 février 1932, à Vaulry), René* (né le 8 avril 1935, à Cieux).
il changea fréquemment de domicile autour d’Oradour.
Sa femme et trois de ses enfants échappèrent au massacre habitant Chez Penot à Oradour-sur-Glane, hameau non raflé le 10 juin 1944.
« Plusieurs personnes seront abattues à proximité de cet endroit, de la même façon (…) François Duvernet*, du hameau de Chez Penot, qui recherchait son petit garçon René*, écolier (...) »
Il fut victime du massacre perpétré par les SS du 1er bataillon du 4e régiment Der Führer de la 2e SS-Panzerdivision Das Reich, abattu au lieu-dit Le Terme de Valliers, son corps fut identifié. Son fils Adrien fut mitraillé puis brûlé dans l’une des six granges dans lesquelles les hommes furent massacrés. Son fils René fut brûlé dans l’église avec l’ensemble des femmes et des enfants d’Oradour-sur-Glane.
Il fait partie des 52 corps identifiés pour lequel un acte de décès put être établi.
François Duvernet obtint la mention « Mort pour la France » par jugement du tribunal de Rochechouart du 10 juillet 1945.
Son nom figure sur le monument commémoratif des martyrs du 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane.
Son épouse, son fils André Camille, sa fille Elise et sa famille, seront des habitants du village provisoire.
Son épouse décède le 30 janvier 1947 à Limoges.
Voir Oradour-sur-Glane

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article212028, notice DUVERNET François par Dominique Tantin, Isabel Val Viga, version mise en ligne le 16 février 2019, dernière modification le 9 décembre 2019.

Par Dominique Tantin, Isabel Val Viga

SOURCES : Liste des victimes, Centre de la Mémoire d’Oradour-sur-Glane. — Guy Pauchou, Dr Pierre Masfrand, Oradour-sur-Glane, vision d’épouvante, Limoges, Lavauzelle, 1967, liste des victimes, pp. 138-194. — MémorialGenWeb. — Archives État civil de la Haute-Vienne, actes de naissances, mariages, décès, recensements, registre de matricule militaire. — Albert Valade, Oradour, 10 juin 1944, la page de catéchisme, éditions de la Veytizou sarl (p73).

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable