GARAUD Marie - dite Marguerite [veuve MOSNIER]

Par Dominique Tantin, Isabel Val Viga

Née le 27 mars 1887 à Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne), massacrée le 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane ; victime civile.

Marie - dite Marguerite Garaud
Marie - dite Marguerite Garaud
crédit : MémorialGenWeb

Marie – dite Marguerite Garaud était la fille de Thomas (né le 1er novembre 1842, à Javerdat et décédé le 13 décembre 1900, à Oradour-sur-Glane), maçon, et de son épouse Marie née Thomas (née le 3 septembre 1847, à Oradour-sur-Glane), sans profession. Ses parents s’étaient mariés le 8 février 1864 à Cieux.
Elle était la sixième dune fratrie de sept enfants, Catherine (née le 19 février 1866, à Peyrilhac) épouse de Mathieu Boijoux, Pierre (né le 26 juin 1876 et décédé le 14 août 1901, à Oradour-sur-Glane) époux de Marguerite Romanet, Jean (né le 26 juin 1876 et décédé le 1er juillet 1876, à Oradour-sur-Glane), Martial* (né le 6 janvier 1881, à Oradour-sur-Glane) divorcé de Marguerite Villoutreix, Marie (née le 5 avril 1884, à Oradour-sur-Glane), mère de Marceline Marie Louise* épouse de Jean Ribière, Jean (né le 5 mai 1891, à Oradour-sur-Glane) époux de Jeanne Laroche.
Le 7 octobre 1907 à Limoges, elle épousa Étienne Valéry Marie Chéri Léonce Hugues Mosnier (né le 3 septembre 1877 et décédé le 28 août 1913, à Oradour-sur-Glane), agriculteur. De cette union naquit une fille reconnu par mariage, Marie Louise (née le 2 novembre 1903, à Oradour-sur-Glane) épouse de Louis Amédée Laudy.
Elle était la tante de Jacques Garaud, fils de son frère Jean et de son épouse Jeanne Laroche, réfractaire au STO, caché chez elle, ne s’est pas rendu au rassemblement.
Devenue veuve, elle était domiciliée au Bourg d’Oradour-sur-Glane.
« Robert Besson et Jacques Garraud, 22 ans, ne suivent pas la consigne, ils voient ’’les habitants d’Oradour se diriger vers le champ de foire escortés par les SS en armes qui, sur leur passage, faisaient évacuer les maisons. Progressant à travers les champs et les prés environnants, d’autres Allemands encerclaient le bourg en se dissimulant. Nous nous réfugiâmes dans le jardin attenant (…) où des Allemands qui nous avaient aperçus tirèrent quelques coups de feu dans notre direction’’. » 
Elle fut victime du massacre perpétré par les SS du 1er bataillon du 4e régiment Der Führer de la 2e SS-Panzerdivision Das Reich et brûlée dans l’église avec nièce et l’ensemble des femmes et des enfants d’Oradour-sur-Glane. Son frère fut mitraillé puis brûlé dans l’une des six granges dans lesquelles les hommes furent massacrés.
Marguerite Garaud obtint la mention « Mort pour la France » par jugement du tribunal de Rochechouart du 10 juillet 1945.
Son nom figure sur le monument commémoratif des martyrs du 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane.
Son neveu Jacques Garaud, sera témoin au procès de Bordeaux en 1953.
Sa fille épousera en secondes noces Émile Georges Péruchon, elle décède le 26 mai 1982 à Limoges.
Voir Oradour-sur-Glane

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article212209, notice GARAUD Marie - dite Marguerite [veuve MOSNIER] par Dominique Tantin, Isabel Val Viga, version mise en ligne le 19 février 2019, dernière modification le 15 janvier 2020.

Par Dominique Tantin, Isabel Val Viga

Marie - dite Marguerite Garaud
Marie - dite Marguerite Garaud
crédit : MémorialGenWeb
plaque famille Garaud - Mosnier - Ribière, cimetière Oradour-sur-Glane
plaque famille Garaud - Mosnier - Ribière, cimetière Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga

SOURCES : Liste des victimes, Centre de la Mémoire d’Oradour-sur-Glane. — Guy Pauchou, Dr Pierre Masfrand, Oradour-sur-Glane, vision d’épouvante, Limoges, Lavauzelle, 1967, liste des victimes, pp. 138-194. — MémorialGenWeb. — Archives État civil de la Haute-Vienne, actes de naissances, mariages, décès, recensements. — Jean-Jacques Fouché, Oradour, éditions Liona Levi, piccolo histoire (p137).

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