GERMAIN Édouard, Justin

Édouard Germain était le fils de Justin Alcide, maçon et de Marie Églantine Michel, sans profession. Il se maria le 28 octobre 1922 à Couvonges avec Gabrielle Yvonne Génin, dont il eut cinq enfants. Il était domicilié à Couvonges et exerçait le métier de conducteur de camions et d’automobile.
Il fut appelé à l’activité le 24 août 1916 au 132e régiment d’infanterie et passa au 76e le 12 octobre 1916. Il fut fait prisonnier à Roye, dans la Somme le 9 juin 1918 et fut rapatrié le 10 décembre 1918. Il passa au 154e régiment d’infanterie le 21 janvier 1919 et fut démobilisé le 4 septembre de la même année. Il fut rappelé à l’activité le 2 septembre 1939 et affecté au 62e dépôt d’infanterie puis démobilisé le 10 mars 1941.
Le 29 août 1944, le Panzergrenadier régiment 29 de la 3e Panzergrenadiere division arrivant d’Italie par chemin de fer fut retardé par un sabotage de la voie ferrée à Saint-Dizier (Haute-Marne). Un officier fut blessé ou tué lors d’un accrochage avec le maquis au lieu-dit "La Belle Épine". Cette unité massacra 86 habitants de quatre villages de la vallée de la Saulx : Beurey-sur-Saulx, Couvonges, Mognéville et Robert-Espagne. Le scénario fut à peu près le même pour tous ces villages : entrées et sorties verrouillées, rafle des hommes rentrés pour le repas de midi, maisons fouillées et incendiées, etc.
À Couvonges, sur les 44 hommes âgés de 17 à 85 ans que comptait le village, 26 furent fusillés ou massacrés à leur domicile. 54 habitations sur 60 furent détruites.
Édouard Germain fut exécuté à treize heures avec 22 autres otages, dans un pré près de la gare, à la sortie est du village. Il fut inhumé le lendemain au cimetière de l’église Saint-Brice, à Couvonges (Meuse).
Il obtint la mention « Mort pour la France » transcrite sur l’acte de décès.
Son nom figure sur le mémorial des fusillés 1939-1945, à Couvonges (Meuse).