DELEZÉ Pierre

Les parents de Pierre Delezé travaillaient tous deux dans le cinéma, sa mère comme vérificatrice. Titulaire du baccalauréat (mathématiques), il poursuivit ses études par une année de Math Sup et devint ingénieur des Travaux Publics de l’État (TPE) au service des Ponts et Chaussées. Il adhéra à la CGT en 1955 et au PCF en janvier 1956 à Laval (Mayenne) où il travaillait. Dès mai 1956, il apparaissait au secrétaire fédéral Paul Paris* comme un militant « ne reculant devant aucune difficulté, accomplissant sans défaillance les tâches qui lui sont confiées », notamment du fait de son rôle actif dans la reconstitution de l’Union locale CGT de Laval. Il fut désigné secrétaire de l’UL de Laval mais sa candidature au comité fédéral PCF, en juillet 1956, fut écarté en raison de son adhésion très récente. En décembre 1956, dans un rapport sur le comité fédéral, Marie-Claude Vaillant-Couturier* soulignait cette inexpérience et une promotion trop rapide en lui reprochant d’avoir « écrit une lettre à Maurice Thorez résultant de la lecture assidue de France observateur ». Ces remarques n’entamèrent pas le soutien de la direction fédérale et notamment de Paul Paris. Il continua donc d’être actif dans le mouvement syndical, comme secrétaire administratif de l’UL de Laval et membre du bureau de l’UD-CGT de la Mayenne, mais aussi dans le Mouvement de la paix, comme secrétaire adjoint départemental et au PCF, comme trésorier de sa cellule et membre de la commission fédérale de contrôle financier. En mai 1959, il apparaissait comme « le plus capable de seconder Paris » et fut élu au secrétariat de la fédération. Il quitta cette responsabilité en février 1969, et fut remis au bureau fédéral. Ayant quitté le département, il n’y fut pas reconduit en octobre 1974.