JOYON Robert. Pseudonyme pendant la Résistance Gilbert.

Par Jean-Noël Dutheil

Né le 8 février 1924 à Besson (Allier) ; cultivateur ; résistant FN-FTPF ; militant communiste.

Fils d’un domestique, à partir de fin 1940, sa ferme de Bellevue servit de refuge pour les communistes pourchassés comme Georges Chabridon ou comme Germain Amouroux, un évadé de la prison du Puy qui deviendra un dirigeant régional dans La Loire. En septembre 1941, la ferme fut perquisitionnée, le 14 octobre 1941, son père fut arrêté et interné politique, son grand père, conseiller municipal, fut révoqué. Francis Mitton, lui confia la responsabilité d’organiser les Jeunesses du Front National sur un secteur comprenant treize communes qui groupera une centaine de jeunes. Début 1942, Robert Joyon chargea Jean-Marie Livernais du secteur de Cressanges. Il constitua un petit groupe à Besson doté d’un petit stock d’armes, de fusils, de grenades et d’explosif fournis par les mineurs de Noyant. Afin d’empêcher le départ des jeunes pour le STO et de les faire adhérer à la Résistance, il multiplia les planques grâce à son réseau de fermes appartenant au FN paysan. Ce mouvement donna naissance à deux maquis : le maquis Hoche à Meillard et le maquis Danielle Casanova à Moladier. Robert Joyon du 10 janvier jusqu’au 30 septembre 1944, fut responsable régional FTPF, nommé sous-lieutenant du bataillon 201, il prit part à la libération de Montluçon. Le 17 juillet 1944, se rendant à un rendez-vous à Montluçon, il fut arrêté par les PPF en pleine rue et interné à l’hôtel de « l’Écu », déporté vers l’Allemagne, Robert Joyon s’évada le 21 juillet à Châlons-sur-Saône et rejoignit son poste le 22.
Cette activité fut officialisée par un CAFI pour la période 1944, il obtint une carte de CVR et la carte du Combattant. Après la guerre, il continua son activité de cultivateur, il fut membre du comité fédéral de l’UJRF en 1946 mais ne prit pas, par la suite, de responsabilité départementale. C’est au niveau de sa commune de Besson qu’il milita activement au PCF comme secrétaire de cellule dont il animait avec simplicité les réunions, d’après les participants, ses analyses enrichis d’éléments historiques vécus ou non, étaient toujours tournées vers le futur. Robert Joyon, convaincu de l’importance du rôle de la presse communiste, lança le débat sur le contenu du supplément de l’Humanité Dimanche en 1957 ; en tant que CDH, il occupa une partie de son temps libre à la diffusion de l’Humanité Dimanche.
Il se maria le 6 juillet 1963 et eut deux enfants. Il était membre de l’ANACR.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article221009, notice JOYON Robert. Pseudonyme pendant la Résistance Gilbert. par Jean-Noël Dutheil, version mise en ligne le 10 décembre 2019, dernière modification le 10 décembre 2019.

Par Jean-Noël Dutheil

SOURCES : Arch. dép. Allier, 2200W66. — Arch. IHS CGT du 03 fonds Cabannes. — Presse Notre Bourbonnais 1957. — Entretien avec Daniel Belien, 4 mars 2019.

Iconographie : photothèque IHS CGT du 03.

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