PERROT Jacques, Marius

Fils d’un ouvrier d’usine qui devint cultivateur, Jacques Perrot habita aux cités Dunlop en 1929, il se maria avec une ouvrière d’usine Désirée Labays, le 15 octobre 1927. Ils eurent deux enfants et s’installèrent aux Varennes, commune de Saint-Victor. De février 1934 à septembre 1939, il travailla à l’atelier mélange et à l’atelier toile de l’usine Dunlop sous les ordres du chef Bonte. En 1936, il adhéra au syndicat CGT de Dunlop. Jacques Perrot fut membre du comité de grève durant l’occupation de l’usine en juin 1936, il eut la responsabilité du ravitaillement.
Il obtint deux mandats de délégué du personnel et de délégué syndical, de 1936 à 1939. Jacques Perrot fut mobilisé le 1er septembre 1939 puis démobilisé le 22 juillet 1940. À son retour, il fut victime de la vengeance du chef Bonte qui selon son témoignage le fit « crever de faim pendant six mois alors qu’il revenait de 10 mois et demi de guerre » et qui, en 1943, chercha à le déplacer aux usines Renault.
Il fut secrétaire du syndicat CGT Dunlop pendant l’illégalité. À la Libération, Jacques Perrot participa activement à la reconstitution des organisations de l’Union Locale CGT de Montluçon dont il devint le secrétaire général provisoire jusqu’à la fin de l’année 1944, puis il céda ses responsabilités au retour d’Antoine Vignaud. Le 2 juin 1945, le congrès de l’Union Locale CGT de Montluçon mit en place une nouvelle direction élue, Jacques Perrot devint secrétaire-adjoint de l’UL au moins jusqu’en 1947. Jacques Perrot fut membre de la commission de Contrôle de l’Union Départementale en février 1945 ; candidat sur la liste CGT aux Caisses d’Allocations Familiales du 24 avril 1947 ; aux élections prud’hommes du 14 novembre 1948 dans la 6e catégorie des produits chimiques.
Il fut conseiller municipal de Saint-Victor.