BELLEGARDE Adrien, Antoine

Par Jean-Marie Guillon

Né le 8 décembre 1925 à Toulon (Var), disparu en mission le 17 août 1944 à Toulon ; étudiant ; Forces unies de la Jeunesse (FUJ)-Forces Françaises de l’Intérieur (FFI).

Étudiant au lycée Rouvière , chef de louveteaux aux Éclaireurs de France, meute du Chardon de Lorraine, Adrien Bellegarde s’était mis au service de la Défense passive le 25 novembre 1943 après le premier bombardement de Toulon par les Alliés et travaillait aux cuisines ouvertes pour les sinistrés de la ville. Il avait également participé au secours apportés à Carnoules (Var) bombardée le 25 mai 1944. Engagé dans la Résistance comme son père chez qui il habitait et qui camouflait deux émetteurs et des armes, il était chef de groupe aux FUJ. Son engagement fut homologué au 1er décembre 1942. Il avait participé à la mobilisation résistante du 6 juin et au maquis de Siou-Blanc qui avait été constitué alors dans l’arrière-pays toulonnais (territoires de Signes, Méounes, Le Revest). Il avait fait partie du groupe des FUJ dirigé par Alfred Chambardon à la bergerie de Fiéraquet. Le maquis ayant été dissous puisque ni le débarquement, ni les parachutages promis n’avaient eu lieu, il avait pu redescendre à Toulon le 15 juin, et s’était mis au service de l’état-major FFI du commandant Orsini, installé villa « Les Orangers », 2 boulevard Jouve, à Brunet. Il faisait partie de l’équipe qui, chaque semaine, allait à Valbelle (Méounes) pour attendre d’éventuels parachutages. Il effectuait aussi diverses missions de liaison et de renseignements. C’est au cours de l’une d’elles qu’il disparut dans des conditions restées obscures, le 17 août, vers 19 heures à Dardennes (quartiers nord de Toulon). Il s’y était rendu en remplacement de son chef qui était blessé. On suppose qu’il a été fait prisonnier par les Allemands et enfermé dans la poudrière Saint-Pierre où ceux-ci opposèrent une farouche résistance aux tirailleurs algériens et soldats du Bataillon de choc débarqués les jours précédents et descendus des collines pour s’infiltrer dans Toulon. Il serait mort dans l’explosion de la poudrière avec les très nombreux soldats allemands qui s’y étaient retranchés. Il reçut le titre de « Mort pour la France ». Une avenue à son nom fut inaugurée à Toulon le 30 novembre 1944.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article223069, notice BELLEGARDE Adrien, Antoine par Jean-Marie Guillon, version mise en ligne le 24 février 2020, dernière modification le 30 mars 2021.

Par Jean-Marie Guillon

SOURCES : Arch. dép. Var 37 J 11/10 n°615 (fonds FFI). ⎯ site internet Mémoire des hommes SHD Caen AC 21 P 18080. ⎯ Ville de Toulon, Le nom des rues tome 3, Brunet-Darboussèdes-Beaulieu-Sainte-Musse, Toulon, Service culture et patrimoine, 1996, p. 22. ⎯ Pierre Bel, Cahiers de la Libération de Toulon, souvenirs des journées d’août 1944, Toulon, Société des Amis du Vieux Toulon, 3e fascicule, p. 12 (témoignage Legrand), 1946. ⎯ témoignage Alfred Chambardon alias Colin, 1964.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
fiches auteur-e-s
Version imprimable