LARUAZ Georges, Jean-Claude

Le 1er mai 1943, Georges Laruaz, mécanicien, fut arrêté par les gendarmes de Thônes en compagnie du cultivateur Eugène Quétand*, du menuisier Jean Lallée, ainsi que du manœuvre Henri Perillat, car il avait participé aux ravitaillement de réfractaires réfugiés à la Mauridroulaz, à la distribution de tracts ainsi qu’au sabotage du mât de la Légion. Le registre d’écrou de la gendarmerie de Thônes confirme « n°49 internement administratif (doit être dirigé sur) Saint-Paul d’Eyjeaux dans la Haute-Vienne ». Les quatre jeunes qui avaient pu s’enfuir furent obligés de se rendre car les gardes mobiles ont arrêté 32 Thônains en otage. Ils sont effectivement envoyés à Saint-Paul-d’Eyjeaux. De là, les Allemands envoyèrent Georges à l’île de Ré pour travailler sur le Mur de l’Atlantique. Il s’en évada en octobre 1943 et revint à Thônes. Il fit alors partie du corps franc de Thônes, commandé par André Guy*.
Le samedi 5 février 1944, trois trentaines de la Milice, sous les ordres de de Vaugelas et du colonel Lelong, organisèrent dès le lever du jour une rafle dans le bourg. C’était jour de marché à Thônes, mais Georges dormait encore avec tout le corps franc dans la ferme Barrachin, au lieu-dit La Curiaz. Alerté, les maquisards s’égayèrent dans la nature enneigée, sous les tirs miliciens.
Malheureusement Georges Laruaz fut tué, tandis que son frère André* fut blessé et que les miliciens arrêtent Rollin*. Le reste du corps franc réussit à prendre la fuite.
Inhumé dans un premier temps à Thônes, il fut ensuite transféré dans la nécropole militaire nationale de Morette, tombe n°12.
Il fut reconnu « Mort pour la France » (dossier n° 612 157) et il figure sur le monument aux morts de sa ville natale, tout comme son frère André. Son est aussi inscrit sur une plaque au lycée technique Germain Sommelier à Annecy.