COSSON René, Jules

Par Michel Thébault, Philippe Lecler

Né le 27 juillet 1913 à Issancourt-et-Rumel (Ardennes), mort en action le 17 août 1944 à Saint-Flovier (Indre-et-Loire) ; mécanicien ; résistant, maquis d’Epernon, ORA.

René Cosson était le fils de Jean Baptiste, Émile Cosson, cultivateur et de Marie, Élise, Claire Fortier. Au recensement de 1936, il vivait au hameau de Rumel avec ses parents et son frère Charles né en 1902, cultivateur avec son père. René Cosson était alors mécanicien.

Pendant les années d’occupation, il se trouvait en Indre-et-Loire, domicilié en 1944 à Saint-Quentin- sur-Indrois, petit village au nord de Loches, qui avait appartenu jusqu’en novembre 1942, à la partie de l’Indre-et-Loire située en zone libre. Il s’engagea dans la Résistance rejoignant le maquis d’Epernon, formation composée au départ d’officiers et sous-officiers d’active, entrés dans la Résistance après la dissolution de l’armée d’armistice. Ce maquis dépendant de l’ORA (Organisation de Résistance de l’Armée) établit des camps successivement en forêt de Preuilly, puis dans les bois de Paulmy et La Celle-Guénand, bénéficiant de parachutages d’armes (parachutage Montgomery à Obterre et Cléré-le-Bois, dans le département voisin de l’Indre). Au mois d’août 1944 le maquis d’Epernon pratiqua une intense série de harcèlements, sabotages, destructions de ponts et caténaires, coupures de routes afin d’entraver les déplacements puis la retraite de l’armée allemande. C’est dans ce contexte que René Cosson fut tué en action à Saint-Flovier, à la limite de l’Indre-et-Loire et de l’Indre. Le maquis auquel il appartenait tenta un coup de main contre des véhicules blindés stationnant pour la nuit près de la ferme des Feuillards à Saint-Flovier. Les Allemands alertés abattirent le fermier Maurice Trotignon. L’effet de surprise passé, la lutte s’engagea, armes lourdes contre mitraillettes. Une des sections du maquis se trouvait sur la face nord de la ferme, à un endroit où un phare balayait le terrain, rendant l’approche difficile. N’écoutant que son courage René Cosson se mit à découvert, ouvrit le feu et brisa ainsi le projecteur. Touché à la poitrine, il fut rapidement secouru par ses camarades mais il décéda au matin du 17 août 1944, au cours de son transport vers l’hôpital de Loches.

Il obtint la mention mort pour la France (14 janvier 1956) et fut homologué caporal-chef FFI. Son nom est inscrit sur les monuments aux morts d’Issancourt-et-Rumel, sa commune natale et de Saint-Quentin-sur-Indrois, son dernier domicile.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article225750, notice COSSON René, Jules par Michel Thébault, Philippe Lecler, version mise en ligne le 10 avril 2020, dernière modification le 19 octobre 2020.

Par Michel Thébault, Philippe Lecler

SOURCES : Arch. Dép. Ardennes et Indre-et-Loire (état civil, recensement) — SHD Vincennes GR 16 P 144184 et SHD Caen AVCC Cote AC 21 P 108606 (à consulter) — Bernard Briais maquis du Lochois in Les Lieux de mémoire 1939 - 1945 — DVD AERI Indre-et-Loire — Mémoire des Hommes — Mémorial GenWeb. — Arch. Dép. des Ardennes, 1W55. — Site Internet Mémoire et Espoirs de la Résistance. — Recensement de 1936 en ligne (Arch. Dép. des Ardennes).

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable