DOLLÉ Étienne, Louis

Par Sylvain Pattieu

Né le 15 avril 1898 à Clamart (Seine, Hauts-de-Seine), mort le 4 mars 1992 à Eaubonne (Val-d’Oise) ; commis-expéditionnaire puis chef de division à la Banque de France (1921 à 1947) ; militant du PCF et de la CGT ; chef adjoint du cabinet de François Billoux ; président du Centre d’études et de recherches économiques et sociales (CERES) ; président de Tourisme et travail (1952-1968).

Fils d’un typographe et d’une ménagère, Étienne Dollé se maria en juillet 1921 à Paris (Ier arr.). Entré à la Banque de France depuis janvier 1921, à Paris, en tant que commis-expéditionnaire, il la quitta le 1er novembre 1947 comme chef de division au service des titres. En 1945, il était membre du PCF et, dans les années 1950, il assistait régulièrement aux réunions de cellule. Selon les Renseignements généraux, son passage à la banque de France « a laissé le souvenir d’un fonctionnaire intelligent et dévoué, jouissant de l’estime et de la considération de ses chefs et de ses collaborateurs ». À la Libération, il avait participé au comité d’épuration de la Banque de France.
Il devint chef adjoint du cabinet de François Billoux, ministre communiste chargé de l’Économie nationale dans le deuxième gouvernement de Gaulle, occupant ce poste du 22 novembre 1945 au 22 janvier 1946. Il fut ensuite administrateur et vice-président du conseil d’administration du Crédit lyonnais, en tant que représentant de la CGT, travaillant dans cette banque jusqu’à sa retraite en 1958. Il fut en rapport constant avec Charles Hilsum, PDG de la Banque commerciale pour l’Europe du Nord. Il était considéré comme l’homme de confiance, en France, de la Société soviéto-roumaine Sovrom Pétrole.
Le 6 juillet 1946, Étienne Dollé fut nommé président du Centre d’études et de recherches économiques et sociales (CERES), un organisme contrôlé par le PCF. Dans les années 1950, il semblait entretenir également des relations commerciales avec la Chine, qui suscitèrent une enquête au sein du PCF. Depuis janvier 1949, il était trésorier de Tourisme et travail. En 1952, à la démission d’Henri Paoletti, il en devint le président. Lors du congrès de l’association en 1966, il fit les frais de la réorganisation de Tourisme et travail impulsée par la CGT, même s’il ne fut remplacé que deux ans après par André Lunet. Il resta toutefois président d’honneur de Tourisme et travail.
Étienne Dollé s’était remarié, à Paris (XVIe arr.), avec Marguerite Hetté, née en 1907 dans la Sarthe, avec laquelle il eut une fille. Il se remaria en octobre 1959 à Paris (VIIe arr.) avec Simonne Arciaux.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article22804, notice DOLLÉ Étienne, Louis par Sylvain Pattieu, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 5 novembre 2018.

Par Sylvain Pattieu

SOURCES : Tourisme et travail. — Dossiers des Renseignements généraux, 1989 0464 art. 1 dossier n° 360. — État civil de Clamart.

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