FABARON Pierre, Louis

Par Jean-Marie Guillon

Né le 4 février 1897 à Rauzan (Gironde), abattu le 10 novembre 1943 à Rauzan ; quincailler ; membre de réseaux du SOE (Special Operations Executive).

Fils de Gabriel Fabaron, négociant, et de Marguerite-Geneviève Festal, sans profession, Pierre-Louis Fabaron faisait partie des réseaux Buckmaster (SOE) Denis et Aristide qui avaient bénéficié de parachutages d’armes. Ces parachutages avaient attiré l’attention des Allemands qui installèrent à Castillon-sur-Dordogne (Castillon-la-Bataille, Gironde) un détachement de la 8e compagnie du 3e régiment de la Division Brandebourg à partir du 10 octobre 1943 afin d’infiltrer les organisations de Résistance et de les démanteler. Cette unité spéciale – improprement assimilée aux Waffen SS - dépendait de la Wehrmacht et instruisait alors ses recrues dans les Pyrénées-Atlantiques. Ce groupe, la 1e section commandée par le lieutenant Demetrio, était renseigné par les collaborationnistes locaux et par ses éléments en civil qui, se faisant passer pour des réfractaires ou des résistants, recueillaient des informations. Le 10 novembre, l’unité vint arrêter plusieurs résistants de Rauzan, en particulier le transporteur Jean Briveri qui fut pris, André Bucherie qui put fuir et Pierre Fabaron qui tenta de s’échapper par les toits. Repéré, il fut abattu par l’adjudant Barke, l’un des sous-officiers du détachement. L’opération permit également d’arrêter sept autres résistants de la région. Tous furent conduits à l’hôtel des Voyageurs à Castillon où le groupe était installé et, après sévices lors des interrogatoires, furent expédiés en camps de concentration en Allemagne.
Pierre Fabaron fut reconnu « Mort pour la France ». Son nom figure sur le monument aux morts de Rauzan.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article231742, notice FABARON Pierre, Louis par Jean-Marie Guillon, version mise en ligne le 3 septembre 2020, dernière modification le 21 juin 2021.

Par Jean-Marie Guillon

SOURCES : SHD GR 28 P 7 220, interrogatoire Roglin, 27 juillet 1945. ⎯ Site mémoire des hommes SHD Vincennes GR 16 P 213605 et Caen AC 21 P 181132 (à consulter). ⎯ René Terrisse, Bordeaux 1940-1944, Paris, Perrin, 1993, p. 211. ⎯ état civil.

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