JEANGIRARD Léon, Charles, Edouard

Fils d’Alphonse Jeangirard, percepteur des contributions directes, et de Francine Beuf, Léon Jeangirard devint tout d’abord graveur et dessinateur, avant d’intégrer la fonction publique. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il était rédacteur principal à la préfecture de la Marne. Il habitait Châlons-sur-Marne.
Le 25 août 1939, Jeangirard fut mobilisé. Fait prisonnier le 19 juin 1940, il fut libéré le 30 juin.
Jeangirard s’engagea dans la résistance à partir de juillet. Il fournit des hébergements et des faux papiers aux prisonniers évadés puis aux parachutistes alliés. Il travailla pour différentes organisations, principalement le Mouvement national des prisonniers de guerre et déportés et Ceux de la Libération-Vengeance). Dans ce travail, il fut aidé par les frères Guy et Roland Boisot, maîtres imprimeurs (maison Barbat), Robert Auroux, Pierre Boitel, Gaetan Letour et André Acker.
Il fut arrêté le 16 mai 1943. Après avoir été détenu à Châlons-sur-Marne puis Compiègne, il fut déporté le 16 janvier 1944 à Buchenwald. Il fut déplacé à Flossenbürg le 1er mars 1944 et à Johanngeorgenstadt (usine souterraine d’aviation) le 4 mars 1944. Le 24 avril 1945, il succomba dans la marche de la mort vers Karlsbad.
Il fut déclaré « mort pour la France » et a été décoré de la médaille de la résistance à titre posthume.
Léon Jeangirard a épousé Berthe Léger à Chalons, le 19 septembre 1924. Le couple eut trois enfants : Monique (1926-2018 ; épouse Gobillard), Philippe (1940) et Annie (1943).
Son nom figure sur une place commémorative à la prison de Châlons-en-Champagne.