ARGELIÈS Élie, Félix

Par Richard Vassakos

Né le 1er mars 1904 à Meyrueis (Lozère), exécuté sommairement le 6 août 1944 à Verreries-de-Moussans (Hérault) ; agriculteur ;homologué résistant.

Élie Argeliès était le fils de Félix et de Maria Philippine Michel. Il s’était marié le 18 octobre 1929 à Pont-d’Hérault (Gard) avec Marie, Louise, Henriette Durand. Il était agriculteur et s’occupait d’une ferme avec son frère Louis.
D’après l’ouvrage de Patrick Néolas, une colonne allemande essaya de surprendre le maquis FTPF Jean Grandel. Après un échange de tirs, celui-ci arriva à décrocher. D’après la description donnée par l’hebdomadaire Béziers Libre à la Libération, le maquis cantonnait près de la ferme d’Élie et Louis Argeliès au lieu-dit « le Gabach ». Les Allemands investirent la ferme le samedi 5 août. Compte tenu de l’isolement de celle-ci et de sa difficulté d’accès, il s’agit vraisemblablement d’une dénonciation. L’article de Béziers Libre avance que le dénonciateur aurait été tué par la suite par la Résistance. Les fermiers et les maquisards, se réfugièrent à Labastide-Rouairoux (Tarn). Le maquis Jean Grandel s’installa alors au col de Rodomouls.
Soucieux de leurs bêtes, Élie et son frère Louis revinrent le lendemain pour nourrir et mettre en sûreté leur bétail. Cependant, les Allemands les guettaient. À leur vue, Louis prit la fuite. Il fut blessé à deux reprises à la clavicule et à la cuisse. Les occupants le laissèrent pour mort après qu’il se soit traîné en lisière de la forêt. Élie fut capturé et probablement torturé. Il fut enfermé dans la grange de sa ferme à laquelle les soldats mirent le feu et fut brûlé vif.
Il a obtenu la mention mort pour la France le 9 septembre 1945. Son nom figure sur le monument dédié aux martyrs de la Résistance érigé à Verreries-de-Moussans, sur les plaques commémoratives de Saint-Pons (Hérault) et celles du corps-francs Benjamin de Labastide-Rouairoux (Tarn). Dans cette dernière commune, son nom figure sur le monument aux morts et sur les plaques commémoratives de l’église Il a obtenu la médaille de la Résistance à titre posthume en 1959.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article236691, notice ARGELIÈS Élie, Félix par Richard Vassakos, version mise en ligne le 18 janvier 2021, dernière modification le 18 janvier 2021.

Par Richard Vassakos

SOURCES : Arch. dép. Hérault, 3 E 342/6 Naissances, mariages, décès, 1916-1952 ; publications de mariage, 1916-1927, 1916-1952. — Arch. dép. Hérault, 177 J 16 Béziers libre. — Béziers libre, organe officiel du Comité provisoire de Libération, édition du 11 novembre 1944. — Patrick Néolas, La Résistance dans le hauts-cantons de l’Hérault (1940-1945), à compte d’auteur, 1995, p. 64. — Service historique de la Défense, Vincennes, GR 16 P 16661. (Non consulté pour le moment). — Service historique de la Défense, Caen, AC 21 P 732641. (Non consulté pour le moment).

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