ARAOKA Jōtarō

Né en janvier 1891, dans le département de Toyama. Dirigeant syndicaliste paysan.

Quand il eut trois ans, ARAOKA Jōtarō, qui était né dans le village d’Iguchi, district de Higashi-tonami, département de Toyama, fut emmené par ses parents en Hokkaidō. Dans son enfance, il travailla au défriche­ment des sols. Après avoir fréquenté l’école secondaire de Sapporo, il se consacra pendant une année à l’enseignement. Ayant suscité un mouvement pour le renvoi du directeur de l’école, il fut licencié ; dès lors il gagna successivement sa vie comme ouvrier, journaliste et marchand d’objets de bazar ; en 1921, il lança à Asahikawa une revue Mondai (Problèmes) et organisa un Syndicat de locataires de maisons (Shakkanin kumiai), puis il participa à la lutte des villageois de Kagura contre les terres de l’Empereur ; ce conflit marqua, dans cette région, les débuts d’un mouve­ ment paysan de caractère moderne.
Avec MATSUOKA Hatayo, originaire du village de Takasu, ARAOKA Jōtarō fonda en 1925 la section d’Asahikawa du Groupe de recherches sur la politique (Seiji kenkyūkai) et forma par ailleurs la section locale de Beihan (village d’Asahikawa) du Syndicat des paysans japonais (Nichinō ou Nihon nōmin kumiai). A partir de cette base, il réussit à constituer, en octobre de cette même année, l’Association de Hokkaidō du Syndicat des paysans japonais (Nichinō Hokkaidō rengō kai) ; il fut nommé président de l’exécutif. On le trouve également à cette époque à la tête des conflits de petits fermiers (kosaku) réclamant la réduction des fermages, dans l’exploitation agricole Isono du hameau de Furano et sur le terrain communal du village de Takasu.
Ayant été élu membre du Comité central du Syndicat des paysans (Nichinō) en février 1927, il fut arrêté lors de la vague de répression du 15 mars de l’année suivante et emprisonné. Après sa libération onze mois plus tard, il reprit ses activités de militant dans la même région de Hokkaidō où il était l’un des dirigeants paysans les plus en vue. Lors du conflit de l’exploitation Hachizuka en avril 1930, il se rendit dans la capitale avec les représentants des petits fermiers pour y prendre part aux négociations. Quand, au cours du IVe Congrès de l’Association de Hokkaidō (Hokuren ou Hokkaidō rengō kai) du Syndicat national des paysans (Zennō ou Ze­koku nōmin kumiai), qui avait succédé au Nichinō, l’affrontement entre les fractions dites « du quartier général » (Sō honbu ha) et « du congrès national » (Zenkai ha) devint inévitable, l’exécutif se prononça en faveur du soutien à la Fraction du congrès national et ARAOKA Jōtarō se retira de l’organisation. Après la guerre, il alla s’installer à Tōkyō où il travailla comme correcteur à la maison d’édition Hakusuisha.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article237005, notice ARAOKA Jōtarō, version mise en ligne le 29 juillet 2022, dernière modification le 8 février 2021.

SOURCES : WATANABE Sōzō, Hokkaidō shakai undō shi (Histoire des mouvements sociaux en Hokkaidō), 1966.

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