MASAKI Kiyoshi

Né le 30 mai 1900, dans le département de Fukushima ; mort le 12 avril 1961. Militant syndicaliste, dirigeant socialiste.

MASAKI Kiyoshi était le troisième fils d’un paysan du village de Yoshima (actuelle ville d’Iwaki), district d’Iwaki dans le département de Fukushima. Quand il eut terminé sa scolarité primaire, il devint mineur, puis, après un séjour de deux ans dans la capitale, il retourna en 1923 dans son village natal à la suite du Grand tremblement de terre qui dévasta la région de Tōkyō et de Yokohama. En mars de l’année suivante, il alla s’installer à Otaru dans l’île de Hokkaidō où il travailla comme journalier et ouvrier métallurgiste. Il adhéra en août 1925 au Syndicat général des ouvriers d’Otaru (Otaru sōrōdō kumiai) qui devait, par la suite, devenir le Syndicat unifié des ouvriers d’Otaru (Otaru gōdō rōdō kumiai) ; lorsque ce syndicat s’affilia au Conseil des syndicats ouvriers japonais (Hyōgikai) en octobre de la même année, MASAKI Kiyoshi devint permanent, membre du comité exécutif du Conseil régional de Hokkaidō (Dō chi kyō) et responsable de la section politique. C’est désormais en tant que dirigeant de ce conseil régional qu’il déploiera son activité ; il devint ainsi, en 1926, président du comité chargé de l’organisation de la première Fête du Travail du Japon en Hokkaidō ; il dirigea également le conflit des Aciéries de Hokkaidō, puis la grève générale des auxiliaires de chargement des navires d’Otaru en juin de l’année suivante.
Il était devenu, en septembre 1926, secrétaire de la section d’Otaru du Parti des ouvriers et des paysans (Rōdō nōmin tō) ; arrêté au cours de la vague de répression du 15 mars 1928, il fut condamné à une peine d’incarcération de deux ans. Après sa libération en 1930, il travailla un certain temps comme ouvrier journalier à Sapporo ; puis, ayant adhéré au Parti ouvriers-paysans (Rōnōtō), il devint l’année suivante responsable de la section de Sapporo, fonction qu’il cumula avec celle de membre permanent de l’Association régionale de Hokkaidō de ce parti. Ayant participé la même année à l’organisation du Syndicat général des ouvriers de Sapporo (Zen sapporo rōdō kumiai), il en fut nommé président ; il poursuivra dès lors son activité dans le cadre de la gauche légale. Il sera, en 1936, conseiller municipal de la ville de Sapporo et, l’année suivante, secrétaire général de l’Association régionale de Hokkaidō du Parti socialiste populaire (Shakai taishōtō). Lors des élections générales de 1943 organisées par la Société pour le soutien au régime impérial, il fut élu sans avoir reçu le patronage de cette organisation.
Ayant participé à la constitution en novembre 1945 du Parti socialiste japonais (Nihon shakaitō), il fut élu membre de son comité exécutif central et, en mars 1948, devint vice-ministre du Commerce et de l’Industrie dans le Cabinet ASHIDA. Elu président du groupe des députés socialistes en 1945, il accéda au rang de vice-président de la Chambre des représentants en décembre 1958 ; se conformant au règlement de la Diète, il fit alors rayer son nom de la liste des membres du Parti socialiste.
Il démissionna cependant de son poste de vice-président de la Chambre basse en signe de protestation contre le renouvellement forcé du Traité de sécurité nippo-américain en 1960 ; il est actuellement (1972) conseiller du Parti socialiste japonais.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article237359, notice MASAKI Kiyoshi, version mise en ligne le 29 juillet 2022, dernière modification le 9 juillet 2021.

SOURCES : Association pour la publication de la biographie de MASAKI Kiyoshi, MASAKI Kiyoshi, 1970.

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