HAVEL Nicolas, Raymond, Pierre

Par Daniel Heudré

Né le 2 juin 1916 à Ducey (aujourd’hui Ducey-Les-Chéris, Manche), mort des suites de blessures le 24 septembre 1944 à Saint-Coulomb (Ille-et-Vilaine) ; sergent FFI.

Tombe de Nicolas Havel, carré militaire Avranches (Manche)
Tombe de Nicolas Havel, carré militaire Avranches (Manche)
Photo : Geneanet, sous licence d’usage CC BY-NC-SA 2.0

Nicolas, Raymond, Pierre Havel était le fils d’Antoine, tailleur, et de Maria, Anna Liesner, son épouse.
Les parents, tous deux nés à Prague (Empire austro-hongrois, aujourd’hui République tchèque) s’étaient mariés dans cette ville le 14 avril 1907. Ils émigrèrent en 1908 ou 1909, passant par la suisse avant d’arriver en France en 1911 ou 1912.
La famille obtint la nationalité française par décrets du 25 janvier 1925. Elle résidait alors à Avranches (Manche).
Le maquis de Broualan était constitué de FTPF de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) et du mouvement Défense de la France d’Antrain (aujourd’hui Val-Couësnon, Ille-et-Vilaine). Réunis au bois de Buzot, les résistants rejoignaient le maquis mieux équipé de Lignières-la-Doucelle (Lignières-Orgères, Mayenne). Après l’assaut de Lignières le 13 juin 1944, Loulou Pétri et ses camarades durent se replier. Ils revinrent de Lignières pour redescendre sur le bois de Buzot. Ainsi le sergent Emile Bernard, de retour de Lignières, ira seconder le sergent Nicolas Havel, surnommé « Nick » alors responsable du maquis de Broualan. Dans la nuit du 6 au 7 juillet 1944, 150 miliciens du Bezen Perrot et soldats allemands du SD encerclèrent le maquis. Les 80 résistants parvinrent cependant à s’échapper, sous la conduite de « Nick » et à s’installer dans les bois du Gault et de Blanche Lande, près d’Argouges (Manche). Cet échec des miliciens fut à l’origine de sévères représailles : Jean Lebois fut tué, sa sœur blessée mortellement, l’adjudant Lambert, René Capitain et Joseph Hue furent exécutés. La libération de Saint-Malo effectuée le 17 août 1944 permit aux Américains de se déplacer sur la côte, avec des postes de surveillance tenus par des FFI. Ainsi Nicolas Havel, promu au poste de garde pointe du Meinga, à Saint-Coulomb (Ille-et-Vilaine), perdit la vie lorsqu’il sauta sur une mine le 24 septembre 1944.
Il obtint la mention « Mort pour la France » et fut homologué résistant, sergent-chef des Forces françaises de l’Intérieur.
Il est enterré dans le carré militaire du cimetière d’Avranches.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article241914, notice HAVEL Nicolas, Raymond, Pierre par Daniel Heudré, version mise en ligne le 3 août 2021, dernière modification le 4 août 2021.

Par Daniel Heudré

Tombe de Nicolas Havel, carré militaire Avranches (Manche)
Tombe de Nicolas Havel, carré militaire Avranches (Manche)
Photo : Geneanet, sous licence d’usage CC BY-NC-SA 2.0

SOURCES : SHD, Vincennes, GR 16 P 287384 (nc). — AVCC Caen, AC 21 P 50692 — Mémoire des hommes. — Forum Le Monde en Guerre, contribution de Kristian Hamon, 24 août 2011. — Geneanet — JORF Gallica. — Notes de Jean-Luc Marquer.

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