BERNARD Régis, Joseph, Édouard

Fils de Joseph Bernard, ouvrier chez Michelin à Clermont-Ferrand, et de Yvonne, née Paulhan, assistante maternelle. Régis Bernard grandit dans une famille de confession catholique. Il suivit l’école primaire de septembre 1963 à juin 1971 à Clermont-Ferrand et Gerzat (Puy-de-Dôme) puis l’enseignement secondaire de septembre 1971 à juin 1976 à Gerzat et Cournon -Puy-de-Dôme) où il obtint le BEPC en 1976. Il fit son entrée à l’école professionnelle technique Michelin à Clermont-Ferrand en septembre de la même année, et après deux années de formation il obtint un BEP Électromécanique, option électrotechnique en 1978.

Après son apprentissage, il fut embauché à l’usine des Carmes Michelin à Clermont. Recruté comme ouvrier P1, il fut affecté au câblage et démarrage de prototypes machines de production puis technicien de maintenance à l’usine de la Combaude. Il prit sa retraite en août 2020.

De 1975 à 1979, il fut adhérent de la Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC) qui contribua à sa prise de conscience politique et sociale, il se syndiqua en 1983 à la CFDT qui était le syndicat majoritaire dans son secteur de travail. Il devint le trésorier du syndicat pour l’usine des Carmes et fit partie du conseil syndical jusqu’à son départ de la CFDT. En parallèle il fut candidat et élu aux élections professionnelles de délégué du personnel et au CHSCT dont il fut le secrétaire jusqu’en 1993. Il fut, à partir de 1993, élu au comité d’entreprise, au comité central d’entreprise et au comité de groupe France, ainsi que délégué syndical de 1995 à 2019.

Dans le cadre du CE, il fut affecté à la commission « colonies de vacances » (1986-2019) ainsi qu’à la commission de secours au service social, élu à la mutuelle de 1989 à 2015.

En 2001, un conflit interne au syndicat Michelin CFDT éclata avec la Fédération Chimie-énergie CFDT qui fut la seule à accepter l’accord Michelin sur les 35 heures. Elle le signa malgré l’opposition d’une partie des adhérents de la section CFDT Michelin après un référendum où les premiers concernés, les ouvriers postés, n’étaient pas majoritaires mais obligés de travailler le samedi. Devant ce déni de démocratie syndicale, la rupture fut effective pour la section de Clermont qui s’affilia alors aux SUD en créant SUD Michelin ; rejointe par d’autres sections, d’autres usines, qui dénonçaient un syndicalisme anti-démocratique, à l’époque où Nicole Notat était secrétaire générale de la centrale. Seconde organisation syndicale du groupe Michelin derrière la CGT, les élus, dont faisait partie Régis Bernard purent conserver l’intégralité de leurs mandats.

Sur le plan politique local, Régis Bernard exerça trois mandats : en 2008 conseiller municipal et intercommunal, en 2014 il fut adjoint au maire (enfance jeunesse) et en 2020 à nouveau adjoint au maire (enfance jeunesse et affaires sociales) dans la commune de Martres de Veyre (Puy-de-Dôme) sur une liste locale d’union de la gauche.

Sur le plan personnel, Régis Bernard était marié depuis octobre 1984 avec Monique née Bernon, qui travaillait dans le secteur social comme « conseillère en économie sociale et familiale ». Elle fut également élue au comité d’entreprise de l’association départementale de l’enfance et de l’adolescence (ADSEA Puy-de-Dôme) où elle travaillait. Ils eurent trois enfants Marion en 1988, Adeline en 1990 et Camille en 1996.

En 2022, Régis Bernard était retraité, adhérent à ce titre à SUD Michelin. Il avait été trésorier, président de la FCPE pour le collège et le lycée où étudiaient ses enfants et avait participé au Bureau du Basket-club de Val de Veyre sur sa localité.