ERNST Edmond, Édouard, Albert

Par Jean-Louis Ponnavoy

Né le 11 février 1915 à Le Perreux-sur-Marne (Seine, Val-de-Marne), blessé au cours d’une action résistante le 13 juin 1944 à Astaffort (Lot-et-Garonne) puis mort à l’hôpital d’Agen (Lot-et-Garonne) le jour même ; militaire ; résistant du Corps franc Pommiès (CFP) homologué FFI.

Edmond ERNST
Edmond ERNST

Edmond ERNST était le fils de Lucien Désiré ERNST, ingénieur et de Louise Alphonsine Dommanget, sans profession, domiciliés 8 bis allée des Ormes à Le Perreux (Seine, Val-de-Marne). Il était domicilié rue du Commandeur Cazeneuve, à Toulouse (Haute-Garonne).
Issu du 23 R.I., où il servit avec le grade de lieutenant, il entra dans la Résistance au Corps franc Pommiès, Groupement Nord-Ouest (Le Magny), Bataillon Estreguil. Il devint commandant adjoint au chef de Groupement.
Le 13 juin 1944, en représailles à des actions locales de la Résistance, la Milice procéda à l’arrestation dans le bourg d’Astaffort (Lot-et-Garonne) de plusieurs otages soupçonnés d’appartenir à la Résistance. Au cours de leur transfert vers Agen, le convoi tomba dans une embuscade tendue par un groupe de maquisards sur la route nationale 21, vers la ferme de Château Martin, à 1 km d’Astaffort.
Les miliciens reçurent le renfort de soldats de la Wehrmacht et une véritable bataille rangée s’ensuivit. Edmond Ernst fut grièvement blessé au cours de l’affrontement qui fit dix morts chez les résistants. Il succomba le jour même à ses blessures à l’hôpital d’Agen où il avait été transporté.
Il reçut une Citation à l’Ordre du Corps d’armée en ces termes : « Officier animé des plus nobles sentiments, patriote ardent n’ayant jamais douté des destinées de son pays. Entré dans la Résistance dès le licenciement de l’Armée. Successivement adjoint au Chef du C.F. et au Chef de Brigade. Officier d’une rare bravoure, artisan de la première heure de la préparation de l’insurrection nationale, à laquelle il a apporté une foi, une activité et une compétence remarquables. Tombé au combat d’Astaffort, le 13/06/1944, dans une embuscade tendue par des miliciens camouflés en soldats de la Résistance. S’apercevant trop tard de sa méprise, a ouvert le feu tuant deux miliciens avant de tomber lui-même criblé de balles ».
Il obtint la mention « Mort pour la France » sur avis du ministre des Anciens combattants en date du 18 octobre 1957 et fut homologué au grade de commandant des Forces françaises de l’intérieur (FFI).
Il fut élevé au grade de Chevalier de la Légion d’honneur et reçut la Médaille de la Résistance à titre posthume par décret du 15 octobre 1945 publié au JO le 19 octobre 1945.
Son nom figure sur la stèle et la plaque commémoratives, à Astaffort, sur les plaques commémoratives de l’église Sainte-Marie, à Aubiac (Lot-et-Garonne) et le Mémorial Corps franc Pommiès, à Castelnau-Magnoac (Hautes-Pyrénées).


Voir monographie Astaffort (Lot-et-Garonne), 13 août 1944

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article246635, notice ERNST Edmond, Édouard, Albert par Jean-Louis Ponnavoy, version mise en ligne le 26 mars 2022, dernière modification le 29 mars 2022.

Par Jean-Louis Ponnavoy

Edmond ERNST
Edmond ERNST

SOURCES : Service historique de la Défense, Caen, Cote AC 21 P 180286 (nc) et SHD, Vincennes, GR 16 P 210395 (nc) ; GR 19 P 47/18, p. 14.— "LADEPECHE.fr" du 24 mars 2022 Agen. Astaffort commémore les combats du 13 juin 1944.— Mémoire des Hommes.— Mémorial Genweb.— État civil (acte de naissance n° 32).

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