BOUILLEZ Florentin

Par Michel Thébault

Né le 11 juin 1890 à Liévin (Pas de Calais), mort en action le 2 septembre 1944 à Auchel (Pas-de-Calais) ; mineur ; résistant FTPF.

Florentin Bouillez était le fils de Florentin Bouillez, âgé de 32 ans, mineur, et d’Élisa Blanchart, âgée de 28 ans, ménagère, domiciliés 112 rue de l’Abregain à Liévin 5Pas-de-Calais). Exerçant tôt le métier de mineur comme son père, il dut à la suite d’ennuis judiciaires s’engager dans l’armée en avril 1909. Il déserta début juin 1911 et disparut. Après la déclaration de guerre, profitant de la loi d’amnistie du 5 août 1914, il se présenta au Consul de France à Montréal (Canada) pour faire régulariser sa situation et fut mobilisé dans l’infanterie. Il fut cité à l’ordre de la brigade le 6 octobre 1915 au motif suivant : « Dans les contre-attaques du 6 au 7 octobre 1915 a montré le plus grand courage et mépris du danger en se dressant sur les parapets où il se trouvait et en repoussant l’ennemi à coups de grenades ». Il fut décoré de la Croix de guerre avec étoile de bronze. Blessé à quatre reprises en 1915 et 1917, il fut affecté en 1918 comme mineur aux mines de Liévin. Démobilisé le 13 août 1919, il reçut une pension d’invalidité liée aux séquelles de ses blessures. Il se maria avec Léa, Marthe Pilon (née à Avion, Pas-de-Calais, le 27 mars 1896) fille de mineur. Après avoir résidé à Lens puis à Auchel, le couple demeurait au recensement de 1936 à Calonne-Ricouart (Pas-de-Calais) 99 rue des Flandres. Ils avaient alors 5 enfants, Adolphe né en 1921, Léa en 1923, Élisa en 1927, Denise en 1931 et Florentin en 1935.

Il rejoignit la Résistance au sein des Francs-tireurs et partisans français (FTPF). Le dossier d’homologation de la formation FTPF (op. cit.) indique sur la liste des membres FTP du Pas-de-Calais qu’il s’engagea le 25 août 1944 dans le groupe FTPF de Calonne-Ricouart.

Le 1er septembre 1944, alors que les troupes allemandes accéléraient leur retraite, les différents mouvements de résistance de la région se mirent d’accord pour lancer un mot d’ordre de soulèvement général. Aussitôt, la Résistance répondant à l’ordre d’insurrection du commandement régional FFI, s’attaqua aux différents objectifs désignés et aux convois allemands qui repartaient vers la Belgique. Les groupes de résistants locaux fournirent à l’armée britannique du général Montgomery une aide précieuse, intervenant en véritables auxiliaires, guidant les troupes alliées et aidant à éliminer les poches de résistance allemande. Le 2 septembre 1944 les combats dans le secteur de Cauchy-à-la-Tour et d’Auchel firent de nombreuses victimes parmi les FFI, cinq fusillés à Cauchy et plus de dix tués au combat à Auchel. Florentin Bouillez fut tué dans ces combats. Il avait 54 ans.
Il obtint la mention « Mort pour la France » et fut homologué FFI. Son nom (Bouilliez) est inscrit sur le monument aux morts d’Auchel et dans la même ville sur le monument à la mémoire des fusillés civils et morts en déportation.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article246666, notice BOUILLEZ Florentin par Michel Thébault, version mise en ligne le 25 mars 2022, dernière modification le 25 mars 2022.

Par Michel Thébault

SOURCES : SHD Caen AVCC Cote AC 21 P 29511 (nc). — Mémoire des Hommes, dossiers d’homologation des formations FFI, groupe FTPF GR 19 P 62/2. — Arch. Dép. Pas-de-Calais (état civil, registre matricule, recensements). — Site internet Résistance Pas-de-Calais. — Mémoire des Hommes. — Mémorial Genweb. en déportation.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable