Aillaud de Valensole (Basses-Alpes), sans doute ainsi appelé pour le distinguer d’Aillaud de Volx, exerçait la profession d’huissier. Il avait publié, en 1841, « sous les auspices du Comité réformiste de Marseille », Le Propagateur de la réforme électorale à Marseille (Bouches-du-Rhône). Président du comité de rédaction du Peuple pour les Basses-Alpes, il écrivait dans ce journal le 12 novembre 1851 : « Plantons franchement notre drapeau dans le camp du socialisme révolutionnaire. »
Aillaud de Valensole « a joué un rôle capital dans la diffusion du socialisme dans les Basses-Alpes non sans d’ailleurs que sa personnalité soit beaucoup discutée, même parmi ses coreligionnaires » (Ph. Vigier). Il avait été condamné en 1850 à six mois de prison pour vol d’objets ayant appartenu à Louis-Philippe.
Le 7 décembre 1851, il fut, avec Aillaud de Volx* et Buisson*, un des trois dirigeants du Comité départemental de Résistance au coup d’État constitué à Digne. Dès le 9, les insurgés étaient vaincus.
SOURCES : Arch. Nat., CC 786-789 (Procès Quénisset). — Ph. Vigier, La Seconde République dans la région alpine..., Thèse, Paris, 1959, p. 1132 — Jacques Grandjonc, Communisme/ Kommunismus/ Communism. Origine et développement international de la terminologie communautaire prémarxiste des utopistes aux néo-babouvistes, Trier, Karl Marx Haus, 1989, p. 445. — Notes de J. Grandjonc.