LOUGE Jean-Claude

Par Guy Herbreteau

Né le 25 novembre 1946 à Esperce (Haute-Garonne), mort le 30 juin 2010 à Toulouse (Haute-Garonne) ; cheminot ; syndicaliste CGT, membre du bureau du secteur CGT Midi-Pyrénées (1977-1986), secrétaire du CER Midi-Pyrénées (1987-1989) ; militant communiste ; militant mutuelliste ; élu local.

Jean-Claude Louge
Jean-Claude Louge

Le père de Jean-Claude Louge était menuisier-charpentier. Sa mère était agricultrice. La famille comptait trois enfants, une fille et deux garçons.

À l’âge de 18 ans, au terme de ses études, Jean-Claude Louge souhaita entrer rapidement dans la vie active. Après avoir postulé à la SNCF, il fut embauché en décembre 1964 comme manutentionnaire au service de l’Exploitation à Paris Tolbiac. Commissionné en 1966, il travailla successivement comme facteur à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne) et Masséna (Paris) puis comme commis à Paris Austerlitz et, enfin, comme employé stagiaire au CRTD de la direction centrale de la SNCF. En décembre 1975, il obtint sa mutation pour le service administratif du dépôt de Toulouse (Haute-Garonne). Il y occupa les fonctions d’employé principal et chef de secteur administratif, grade auquel il conclut sa carrière en 2001.

En février 1965, Jean-Claude Louge adhéra à la CGT. Il fut immédiatement mis à contribution puisqu’il occupa la responsabilité de receveur. Après son service militaire, de 1966 à 1968, il milita au syndicat CGT des cheminots de Paris Sud-Ouest. La grève de Mai 1968 fut un moment d’intensification de ses liens avec les militants CGT. Avec cinq camarades, il garda un entrepôt de vin et de viande pour ce qui fut, selon ses dires, sa première participation démocratique à la vie syndicale. Entre 1968 et 1970, à Paris Sud-Ouest, il occupa notamment le mandat de délégué local. L’année suivante, il fut élu responsable de la section technique Recettes de Paris Austerlitz. Affecté à la direction centrale, il continua de participer à la vie du syndicat sans assurer de responsabilités particulières.

En 1976, muté à Toulouse (Haute-Garonne), il devint responsable de la section technique Administrative du syndicat CGT des cheminots. En 1977, il intégra le bureau du secteur CGT Midi-Pyrénées, instance dont il devint par la suite secrétaire à l’Organisation. Son arrivée dans le syndicat toulousain fut marquée par la lutte contre le rapport Guillaumat à l’occasion de laquelle il découvrit une vie syndicale un peu chaotique mais riche et démocratique où s’engagèrent de nombreux militants. En 1986, il fut élu secrétaire d’un des 325 CE SNCF et s’investit au bureau de la Mutuelle des cheminots de la région Midi-Pyrénées. Cette période fut marquée par la catastrophe ferroviaire de Flaujac (Lot) au cours de laquelle Jean-Claude Louge s’investit intensément dans l’accompagnement des militants impliqués. Avec le syndicat, il se mobilisa pour les protéger de la presse et veiller à ce que les décisions de justice prennent en considération le contexte de l’accident.

De 1987 à 1989, il fut élu secrétaire du Comité d’établissement régional de Midi-Pyrénées. Lors de la grève de 1986-1987, ce fut à cette fonction, qu’il joua un rôle d’intermédiaire entre la Fédération CGT et les cheminots toulousains, usant des nombreux fax pour faire circuler l’information entre Paris et Toulouse (Haute-Garonne). A posteriori, son expérience au CER fut celle qu’il considéra comme la plus riche, notamment parce qu’elle impliqua pour la CGT d’être une véritable force de proposition au niveau régional. À l’inverse, il regretta de n’avoir pu aller au terme de ses objectifs, notamment lorsqu’il fut en charge de l’Organisation au sein du secteur Midi-Pyrénées. Cela s’expliquait par les différences d’appréciations entre la direction fédérale et la commission Organisation, commission qui n’en fut pas moins porteuse des réalités des forces et des faiblesses de la CGT.

Au début des années 1990-1991, il fut membre de l’Union des mutuelles de France.
À côté de son engagement syndical, Jean-Claude Louge eut un engagement politique. En 1968, il adhéra au Parti communiste français. À partir de 1970, il assuma la responsabilité de secrétaire de cellule à Paris Austerlitz puis, de 1976 à 1977, à Toulouse (Haute-Garonne). En 1978, il devint membre du bureau de la section des cheminots de Toulouse jusqu’en 1981. De 1989 à 1995, il fut élu conseiller municipal à Pibrac (Haute-Garonne) puis maire-adjoint jusqu’en 2001.

De même, il fut un militant associatif très actif. De 1970 à 1975, Jean-Claude occupa des responsabilités associatives dans le mouvement sportif. Il s’engagea également dans une association de défense de l’environnement à partir de 1989.
Marié à une infirmière diplômée d’État, il était le père deux enfants : l’un était cheminot, l’autre paysagiste.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article251290, notice LOUGE Jean-Claude par Guy Herbreteau, version mise en ligne le 27 septembre 2022, dernière modification le 27 septembre 2022.

Par Guy Herbreteau

Jean-Claude Louge
Jean-Claude Louge

SOURCE : Informations fournies par l’intéressé, 2009.

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