BATHOL, Francisque

Par E. L. Newman

Maréchal-ferrant à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), Bathol publia un Recueil de chansons en 1851. Il y expliquait qu’il n’avait pas eu l’intention de publier ses chansons, mais que ses camarades avaient insisté. « Je crois qu’ils ont eu raison, attendu que l’état que j’exerce ne me laisse que de très rares instants à consacrer à la poésie. Entre l’enclume et le marteau on polit aisément le fer ; mais il n’en n’est pas ainsi pour une chanson : pour la polir, il faut avoir l’esprit tranquille et uniquement préoccupé de cela. »
Dans l’une d’elles, pleine d’esprit, Bathol chantait l’arrivée au ciel du chansonnier Pierre-Jean de Béranger* (« À Béranger. Cinq Réprouvés et un élu », sur l’air de L’Ermite de Vaissière) : Saint-Pierre, ayant refusé l’entrée à un prêtre, un noble et un député, laisse passer Béranger. Celui-ci répondit, le 24 mai 1850 qu’il irait faire son voyage au ciel armé de la chanson de Bathol.
Une autre chanson louait « Le Brigand », musique de l’auteur :
« Je pille le trésor ;
Avec le prolétaire
Je partage mon or. »
Érudit autodidacte, il connaissait les mythes et la culture classique. En 1863, Bathol chanta la Pologne en patois.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article25929, notice BATHOL, Francisque par E. L. Newman, version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 20 février 2009.

Par E. L. Newman

ŒUVRE : Recueil de chansons, Clermont-Ferrand, Librairie Duchier, 1851. — À la Pologne, chant auvergnat, vendu au profit des Polonais, sur l’air d’une bourrée auvergnate, Clermont-Ferrand, Typ. A. Veysset, s. d. (1863), en patois.

SOURCE : Edmond Thomas, Voix d’en bas. La poésie ouvrière au XIXe siècle, Paris, F. Maspero, 1979, 118-119.

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