BERTRAND Louis, Prudent

Né le 27 janvier 1814 à Jouarre (Seine-et-Marne). Huissier, auteur d’une brochure socialiste.

Il était fils d’Antoine-Prudent Bertrand, propriétaire à Jouarre. Louis-Prudent Bertrand se maria le 10 décembre 1840 avec Lucile, Blanche, Eugénie Lemaire, de Faremoutiers (Seine-et-Marne), dont il eut une fille, Louise, Marie, Lucile. Il résida dès lors à Faremoutiers. Il y publia en 1848 Au Peuple, Les Socialistes, Faremoutiers, chez l’auteur, s. d. in-16, 52 pages.
En 1851, il habitait rue de L’Évêque, à Faremoutiers. Il n’était plus huissier mais « rentier » ; en fait, il était endetté ; il avait dépensé tout son patrimoine et la dot de sa femme ; il avait tenté en vain de créer une fromagerie au capital de 50 000 F, puis une boulangerie qui devait s’engager à fournir le pain au-dessous de la taxe, et pour laquelle il cherchait des actionnaires.
Le sous-préfet de Meaux le disait « sans conscience politique, aujourd’hui ardent démagogue après s’être fait agent électoral ministériel des plus actifs pendant les dernières années du gouvernement de Juillet ".
Le 27 septembre 1851, il fut condamné par le tribunal correctionnel de Coulommiers à un mois de prison, pour avoir écrit, le 8 septembre, une lettre injurieuse au maire de Pommeuse (Seine-et-Marne). Il fut acquitté en appel par le tribunal correctionnel de Melun (octobre 1851).
Emprisonné à Coulommiers en 1852 pour affiliation à une société secrète, — il en aurait fondé une Mortcerf (Seine-et-Marne) — et pour détention d’armes de guerre, il fut transféré à Melun le 8 février 1852, puis au fort d’Ivry en mars 1852. Il fut condamné à la transportation à Cayenne par la Commission mixte, mais sa peine fut commuée en transportation en Algérie plus, le 31 mars 1852.
On le dirigea sur Brest, mais, gracié, il rentra à Faremoutiers le 21 mars 1853.
En mars 1854, il demanda un passeport pour se rendre avec sa famille à Bayonne, auprès de son oncle, M. Liège, employé aux salines.
Il quitta Faremoutiers après la vente des meubles de sa femme — séparée de biens —, fin avril ou début mai 1854. Sa femme ne possédait plus que 600 F de rentes. Voir Luchet P.*

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article26459, notice BERTRAND Louis, Prudent , version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 17 mai 2018.

SOURCES : Registre de l’état-civil de la commune de Faremoutiers. — Arch. Dép. Seine-et-Marne, 6 M 155 et 6 M 155 (2).

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