Né en 1807 à Souillac (Lot). Condamné en 1832, aux assises de Périgueux, à six mois de prison pour offenses à la personne du roi. Installé à Paris, combattant de Février, sergent de la XIIe légion de la garde nationale, demeurant, 25, rue des Postes, il était menuisier de profession, mais tenait aussi un magasin d’épicerie, puis de marchand de vins à la barrière de Fontainebleau. Partisan de Barbès, il se trouvait le 15 mai 1848 dans les rangs de l’ordre, mais, le 23 juin, à la nouvelle que le drapeau blanc avait été arboré faubourg Saint-Germain, il se rendit à la barricade Soufflot et répondit à Arago qui invitait les insurgés à se retirer : « Nous avons été volés deux fois, nous ne voulons pas l’être une troisième. »
Puis il alla de barricade en barricade jusqu’au Jardin des Plantes et revint dans la rue Copeau et dans la rue Mouffetard prendre le commandement de la barricade de la rue des Postes. Il fut transporté à Belle-Île où il resta jusqu’en décembre 1849. En 1851, il fut poursuivi pour complot.
En décembre 1851, signalé comme instigateur du désarmement d’une ordonnance des chasseurs à cheval au carrefour Censier-Faubourg Saint-Marceau, et comme ayant appelé des gamins à forcer l’église Saint-Médard pour y sonner le tocsin, il prit la fuite, mais fut condamné à « Algérie plus ».
SOURCE : Arch. Min. Guerre, A 1192 et B 710.