Né en 1798 à Livry (Seine-et-Oise) d’un père qui fut tué à Waterloo. Il servit lui-même sous l’empire comme enfant de troupe, fut décoré en 1830 comme combattant de Juillet. Il était, en 1848, ouvrier serrurier mécanicien à Paris quand se produisit la révolution. Il entra alors chez les Montagnards de Caussidière d’où, après licenciement, il passa aux Ateliers nationaux. Le 23 juin, il aida à faire la barricade devant sa porte, rue du Faubourg-Saint-Denis, où il demeurait depuis 1847. Bien qu’il eût déclaré avoir refusé « de faire partie d’aucune corporation de mécaniciens pour éviter toute difficulté », il fut condamné à la transportation sur les indications de son propriétaire, à qui il avait refusé de payer son terme, sous prétexte qu’on l’avait empêché de travailler dans l’atelier de son patron qui voulait prolonger la journée de travail, la faire passer de 9 à 10 heures. Il fut gracié en octobre 1849.
SOURCE : Arch. Min. Guerre, A 244.