Par Jean Risacher
Né vers 1806 à Hennebont (Morbihan), mort le 13 mai 1849 à Paris ; garçon boulanger ; participant aux journées insurrectionnelles de mai 1839.
Pour sa participation aux journées insurrectionnelles de mai 1839, Jean-Jacques Evanno fut inculpé par la Cour des pairs et comparut au procès de la 2e catégorie où il fut condamné à 5 ans de détention, le 31 janvier 1840. Il fut incarcéré à Doullens (Somme), où il entra le 7 février 1840 et était jugé d’un « caractère vif et emporté ». Il sembla effrayer l’administration pénitentiaire : « il a mauvaise tête, il est redouté par sa force et sa constitution. Il serait terrible dans une émeute et tout porte à croire qu’il y prendrait une part active. Ses opinions vont même jusqu’à l’exagération. Sa voix, ses yeux, sa corpulence, tout intimiderait. Son intelligence bien restreinte le rend encore plus difficile à conduire, cependant il n’a rien fait jusqu’ici contre les règlements et il n’y a pas de reproches à lui adresser » (19 mai 1840). Il fit partie des 17 évadés du 13 septembre 1840, acquitté cependant pour cet acte le 1er octobre 1840 et signa la pétition pour Lombard* (10 octobre).
Le journal Le Peuple de Proudhon, en date du 15 mai 1849 signalait le convoi mortuaire de Jean-Jacques Evanno, mort à l’Hôtel-Dieu deux jours plus tôt.
Par Jean Risacher
SOURCES : Arch. Dép. Somme, série Yb 15. — Gazette des tribunaux, 13 janvier-1er février 1840. — Cour des pairs. Procès politiques, 1835-1848, Inventaire dressé par J. Charon-Bordas, Paris, Archives Nationales, 1984, CC 730 n° 477. — Le Peuple, 15 mai 1849. — Notes de Vincent Robert.