FAVRE Auguste

Né à Épinal le 5 mars 1815. Communiste d’Épinal (Vosges), disciple de Mathieu d’Épinal, il aurait été aussi en relations avec Cabet.

Il était carrossier rue des Bons-Enfants. Le 23 novembre 1848, il participa à l’envahissement de l’Hôtel de Ville aux cris de « Nous ne voulons pas de Cavaignac, vive Raspail et le drapeau rouge ! », et il fut sur-le-champ élu secrétaire du Comité central démocratique et social. Le 25 avril 1849, il organisa avec Crouvisier une réunion publique de la Solidarité populaire électorale et centrale, salle Lhôte, rue Léopoldbourg. Ce jour-là, la gendarmerie et un escadron de lanciers furent consignés. Quand le commissaire se présenta, Favre et Crouvisier l’invitèrent à se retirer, et quand le commissaire revint avec les gendarmes, la salle était vide. Favre signa encore avec Mathieu la-Jambe-de-Bois une convocation pour une réunion publique électorale fixée au 5 mars 1850, rue Léopoldbourg. Au moment du coup d’État, il était classé comme ancien journaliste, démagogue exalté, actif, remuant et capable de prendre le commandement d’une section.
Bien qu’il n’ait pas été frappé de mesures graves par la Commission mixte, il demeura, sous l’Empire, l’objet de rapports qui le présentaient toujours comme disciple de Cabet et de Mathieu d’Épinal. Le 13 janvier 1858, le commissaire de police d’Épinal indiquait qu’il était « en faillite depuis peu de jours et actuellement détenu en la maison d’arrêt d’Épinal. Était un fervent disciple de Cabet, un intime du sieur Mathieu la-Jambe-de-bois déporté à Cayenne. La maison d’Auguste Favre a comme celle de son frère Hippolyte servi de club aux exaltés. A perdu tout prestige. » Voir Favre Jules*.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article30836, notice FAVRE Auguste, version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 20 février 2009.

SOURCES : Arch. Dép. Vosges, 1 bis M 5, 8 bis M 20, 8 M 27. — Arch. Dép. Meurthe-et-Moselle, série U, rapport du procureur d’Épinal, 29 avril 1849. — Jean Bossu, « Mathieu d’Épinal et son temps » (Revue des Révolutions contemporaines, t. XXXVII, bulletins 172 et 174).

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