GADON Hippolyte

Carbonaro en 1819, soldat, Gadon participa à la conspiration du général Berton en 1822. En 1827, il adressa à la Chambre une lettre demandant la mise en accusation des ministres Villèle, Corbière et Peyronet, comme coupables de trahison envers la Charte. Président de la Société Aide-toi, le ciel t’aidera dans la Creuse, il était en correspondance avec Marchais* et Garnier-Pagès*. En juillet 1830, il se battit sur les barricades place de la Bourse à Paris. Nommé membre de la commission des récompenses nationales, adjoint de Guinard*, il reçut la décoration de Juillet.
Combattant de juin 1832, un moment inquiété lors du procès d’avril 1834, il fut contraint de s’exiler à Bruxelles, où il fonda un journal républicain. Il vécut également trois ans en Angleterre et rentra en France en 1845.
En février 1848, il fut un des premiers à appeler le peuple aux barricades et à proclamer la déchéance de Louis-Philippe. Il fit également partie d’une délégation du peuple envoyée à la Chambre des Députés, en compagnie d’Emmanuel Arago*, de Sarrans jeune, de Goetschy et d’un officier de Saint-Omer. Le 8 mars, il signa le Manifeste fondateur du Club des hommes libres (il en fut élu vice-président) et siégea ensuite au Club des clubs pour l’y représenter. Candidat à la Constituante dans la Creuse en avril 1848, Gadon était proche de Sobrier* et collabora à son journal La Commune de Paris.
Il demeurait en mars 1848 3, rue du Clos Saint-Lazare. Voir Le Fèvre*.