Par Notice revue et complétée par P. Lévêque.
Né à Beaune vers 1818. Tonnelier à Beaune. Selon le procureur de la République de cette ville, il " est d’un caractère doux, il est froid, sans enthousiasme ; il est laborieux et il a de l’aisance ; on ne peut donc s’expliquer pourquoi il s’est lancé dans un parti qui ne semble guère devoir lui convenir ". (15 janvier 1852)
Membre de l’Association fraternelle des tonneliers de Beaune, de tendance démocrate-socialiste. Le 4 décembre 1851, il se rendit (sans armes) au rassemblement où l’on projetait de marcher sur l’Hôtel de Ville et la sous-préfecture. Le 6, il donne aux militants l’ordre de venir en armes à la mairie, et s’y rend lui-même, mais sans succès. Il partit pour Nuits où il cherche à préparer l’insurrection. Condamné par la commission mixte de la Côte-d’Or à la transportation (Algérie plus), il a pu gagner l’étranger où il resta jusqu’à l’amnistie de 1859 et revint ensuite s’installer à Beaune. Il obtint en 1881 une rente viagère de 1 000 F. Voir Lambert Jean-Baptiste*
Par Notice revue et complétée par P. Lévêque.
SOURCES : Arch. Nat., BB 30/400. — Arch. Dép. Côte-d’Or, U IV E 4 et 7 M 151-152. — Jean Gaumont, Le Socialisme en Côte-d’Or, manuscrit de la Bibl. Mun. de Dijon.