JOZEAU Jacques

Journaliste, militant de l’opposition républicaine sous Louis-Philippe dans le département des Deux-Sèvres, il adhéra au socialisme après la révolution de Février 1848.

Dans un article publié par L’œil du Peuple (1er novembre 1849), il disait :
« Aux paysans des Deux-Sèvres :
« ... Et ce mot de socialistes, vous ne savez pas seulement ce qu’il veut dire. Et c’est avec ce mot qu’ils [les conservateurs] vous ont empêchés de nommer vos anciens représentants à l’Assemblée constituante. Ils étaient donc socialistes ? Ah ! que ne l’ont-ils été pour le bien de la République et pour le vôtre.
« S’il en eût été ainsi, à l’heure qu’il est, vous auriez des écoles gratuites dans toutes vos communes et vos enfants apprendraient à mieux choisir que vous leurs représentants.
« Et vous ne payeriez que votre juste part d’impôts au lieu de payer pour les capitalistes [...] Et vous auriez des assurances par l’État qui vous indemniseraient moyennant une rétribution minime parce qu’elle serait générale [...] Et vous n’auriez pas à payer une armée de cinq cent mille hommes en temps de paix, recrutée de l’élite de vos travailleurs.
« Et il n’y aurait plus sinon de pauvres, du moins de mendiants parmi vous. Et il y aurait des médecins payés par l’État pour vos malades ; et il y aurait des hospices pour vos orphelins, pour vos infirmes et pour vos vieillards.
« Et enfin, il y aurait de l’ouvrage pour tous vos bras et chacun de vous pourrait vivre en travaillant. Si c’est là du socialisme, nous sommes socialistes... » (L’œil du Peuple, journal socialiste paraissant à Niort.)

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article32899, notice JOZEAU Jacques, version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 20 février 2009.
rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable