LESECQ (frères)

Journaliers agricoles d’Argenteuil (Seine-et-Oise). Ils furent poursuivis en septembre 1842 pour avoir organisé une manifestation d’un millier de personnes contre un propriétaire de vignes, Davaux, qui avait commencé la vendange avant la proclamation du ban de vendanges. Il ne contrevenait pas à la loi parce que son domaine était entièrement clos de murs, mais à l’usage local qui étendait l’interdiction même aux vignobles clos. Les journaliers d’Argenteuil, qui réussirent au plus fort de leur action à être près de deux mille, étaient dressés contre les travailleurs étrangers à la localité et à la région qu’avait embauchés le viticulteur Davaux. La foule houspilla cette main-d’œuvre étrangère, et malmena les chariots qui sortaient de la propriété avec les raisins grossièrement foulés pour aller au pressoir banal. Ce très gros incident d’une vie sociale d’un type ancien répond à une convention tacite entre viticulteurs et journaliers qui faisait que le travail se répartissait sur une période déterminée et assurait pendant cette période, à une main-d’œuvre purement locale, une subsistance régulière qu’elle devait et pouvait trouver ailleurs, avant et après la proclamation du ban de vendanges.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article33951, notice LESECQ (frères) , version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 20 février 2009.

SOURCE : Gazette des Tribunaux, 4 septembre 1842.

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