MARÉCHAL Charles [MARÉCHAL Laurent, Charles]

Né à Metz (Moselle), le 27 janvier 1801, mort à Bar-le-Duc (Meuse) le 17 janvier 1887, artiste peintre et fabricant de vitraux. Saint-simonien

Fils d’un jardinier, il fut apprenti sellier après avoir terminé ses études primaires, puis il alla à l’École des Beaux-Arts à Paris où il fut, de 1820 à 1823, l’élève de Regnault, puis de Lafont. Il épousa en 1823 une jeune fille de Metz qui tenait un pensionnat de jeunes filles tandis qu’il gagnait sa vie comme peintre (sa première exposition eut lieu en 1834), puis comme maître verrier fabricant de vitraux. Saint-simonien, membre du « deuxième degré », il s’opposa résolument aux idées deProsper Enfantin* lors du schisme de Saint-Amand Bazard*, de même que sa femme (sœur de Barrault*) et sa sœur. C. Maréchal adhéra par la suite à la conférence Saint-Vincent-de-Paul, mais continua de défendre les idées humanitaires qu’il propageait lui-même parmi ses ouvriers à la veille de la révolution de 1848, exprimant l’espoir de voir le pape prendre la tête du mouvement d’émancipation sociale. Vers 1850, il pensait « que le pape pourrait encore prendre l’initiative des réformes sociales nécessaires et qu’alors on y arriverait sans secousses [...], avec le concours du clergé dont la hiérarchie, bien établie, rendrait la chose facile ». Il se défiait de Pierre-Joseph Proudhon*, de Louis Blanc* et des communistes qui « font détester les saines idées socialistes qui n’ont rien de brutal ni de sauvage, mais qui ont pour but d’amener peu à peu, sans secousses, la société vers des améliorations possibles, et en rapport avec les doctrines du christianisme bien comprises ». Il aurait alors eu des sympathies pour Charles Fourier*. Il se fixa dans la Meuse après l’annexion de 1871. Voir Arthur Bertrand*, Faivre Benoît*, Gugnon*, Le Moyne Nicolas*, Robert*.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article34487, notice MARÉCHAL Charles [MARÉCHAL Laurent, Charles] , version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 28 août 2018.

SOURCE : Bibl. Arsenal, Fonds Enfantin, ms. 7 601, en part. f° 143. — Henry Contamine, Metz et la Moselle de 1814 à 1870, Nancy, 1932, tt. I et II. — Note de Ph. Régnier.

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