NEVEUX-BORGNET Antoine, Joseph

Né à Semuy (Ardennes) en septembre 1804. Épicier à Rethel, il avait été, le 29 octobre 1848, un des organisateurs du banquet démocratique de Rethel, avec Bernard*, Chardenal*, Commun* et Viet*.
Il déclara, le 26 mars 1851, qu’une émeute venait d’éclater à Lyon, qu’un régiment d’infanterie de ligne avait refusé d’obéir, que le 6e régiment de hussards avait fait plusieurs charges et perdu la moitié de son effectif, que la victoire était restée aux ouvriers. Poursuivi pour diffusion de fausses nouvelles, il fut néanmoins acquitté par la cour d’assises des Ardennes, le 19 juillet.
Avant le prononcé de ce premier jugement, se trouvant au cabaret à Juniville avec des amis politiques (Desoye* et Eugène Faille*), il fit l’apologie de Robespierre et entonna une version du Chant du soldat de Pierre Dupont*, modifiée dans un sens favorable à la fraternité des peuples et hostile aux officiers. Il proféra en outre des offenses au président de la République, qui lui valurent, le 24 juillet, de la part des assises, deux mois de prison et 100 francs d’amende.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article35518, notice NEVEUX-BORGNET Antoine, Joseph, version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 5 juillet 2017.

SOURCES : Arch. Dép. Ardennes, 1 U 975, 1057 et 1058. — Pierre Milly, « Procès d’autrefois », L’Ardennais des 26, 28 février et 3 mars 1952.

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