Né à Conflans, près Albertville (Savoie). Teneur de livres fixé à Saint-Étienne (Loire) au moment des troubles républicains de 1834 — voir Baune Eugène* — il retourna dans son pays d’origine, mais obtint ou prit la permission de revenir, et il était de nouveau teneur de livres dans la Loire en 1836 ; il se fit remarquer de la police pour sa participation « à tous les projets de réforme politique ou industrielle ». Il contribua à l’agitation en faveur de la réforme électorale en 1838, en 1839 et en 1840, et fut considéré comme « un des meneurs les plus ardents d’une association qui se formait entre les ouvriers ». Poursuivi à cette occasion, il fut relâché faute de preuves, mais frappé d’un nouvel arrêté d’expulsion, le 5 novembre 1841. Il laissait cependant sa femme à Saint-Étienne et, au lieu de gagner l’Angleterre comme il en avait annoncé l’intention, se trouvait encore à Pontoise (Seine-et-Oise) en janvier 1843.
SOURCE : Arch. Dép. Seine-et-Oise, IV M 1/42. Lettres du préfet de la Loire au préfet de Seine-et-Oise, 24 décembre 1842, du sous-préfet de Pontoise au préfet de Seine-et-Oise, 4 janvier 1843.