Ouvrier cordonnier à Saint-Étienne (Loire) ; emprisonné pour coalition.
Ouvrier cordonnier à Saint-Étienne (Loire), Pélissier était en 1834 l’un des membres les plus influents de l’Association de Bienfaisance, qui groupait les cordonniers et les bottiers. Les patrons le soupçonnaient volontiers de ne pas se borner à la bienfaisance et de tendre à faire monter les salaires en encourageant les ouvriers à envisager des grèves où ses fonds serviraient de fonds de secours. Pélissier devint président du Comité directeur de l’Association. Les cordonniers rédigèrent un tarif sous la direction de Pélissier, sans qu’on puisse dire qu’il ait agi là comme président du Comité directeur de l’Association. Mais le « délit de coalition » était flagrant. La grève allait éclater mais il y eut des récalcitrants nombreux. Le tribunal, s’il mêla la Société de Bienfaisance à la coalition, conformément aux vues patronales, reconnut du moins qu’aucune violence ou menace n’avait été proférée ou exercée contre les récalcitrants. Pélissier fut condamné à trois mois de prison. Le secrétaire de l’Association de Bienfaisance fut frappé d’une peine deux fois moindre. Voir Coste.
SOURCES : Mercure ségusien, 4 mai 1834. — Gazette des Tribunaux, 8 mai 1834.