RAMONT Charles, Eugène

Né en 1808 à Douai (Nord). Combattant parisien de 1830, et médaillé de Juillet, il obtint au parquet de la Cour royale un emploi qu’il quitta en 1843 pour se livrer exclusivement à des expériences de chimie, où il ne trouva que la misère. Artilleur de la garde nationale depuis 1846, il combattit sur les barricades de Février et, rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie, sauva un garde municipal poursuivi. Il fabriqua aussi de la poudre. Habitué du club des Décorés de Juillet, et membre du club des Droits-de-l’Homme, il se trouva dès le matin du 23 juin à une barricade en construction à proximité des portes Saint-Denis et Saint-Martin, puis à la barricade du boulevard vis-à-vis de la rue de Ménilmontant. Le 24, il fut successivement à la barricade des rues de Poitou et Neuve-Ménilmontant, à celle des Gravilliers, à celle de la rue du Temple au coin de la rue Pastourelle, où il demeurait. « Le drapeau blanc est arboré rue Phélipeaux », disaient les insurgés qu’il rejoignit. Arrêté le 25 en possession d’armes et de munitions, il fut condamné à la transportation. Malade en prison, il fut accablé de mauvais traitements par les gardes mobiles. La recommandation du procureur général Corne et celle de Guinard lui firent obtenir sa grâce en novembre 1848.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article36774, notice RAMONT Charles, Eugène , version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 13 août 2016.

SOURCE : Arch. Min. Guerre, A 5088.

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