Par Marie-Louise Goergen
Né le 6 janvier 1943 à Saintes (Charente-Maritime) ; cheminot, dessinateur à Paris-Saint-Lazare puis à Nantes (1962-1998) ; syndicaliste CGT de Loire-Atlantique, délégué du personnel (1975-1998), membre du bureau national de l’UFCM-CGT (1977-1982), membre de la commission exécutive puis du bureau de l’UD-CGT de Loire-Atlantique (1972-2002).
Fils d’agriculteurs né dans un village de trente-cinq habitants dont la mémoire collective « était davantage marquée par le souvenir de la grande guerre [...] que par cele de 39/45 » — son grand-père paternel fut tué le 11 novembre 1918 —, Henri Favre fréquenta l’école primaire, le cours complémentaire, puis le lycée technique de Saintes (Charente-Maritime) où il arrêta sa scolarité en cours de terminale Technique-Mathématiques. En matière d’éducation religieuse, il avait reçu « une catéchèse sans excès de prosélytisme » qui s’arrêta avec la communion solennelle. Pendant les années de lycée passées en internat, il lut beaucoup ; le contact avec de nouveaux copains issus de tout le département contribua à l’ouvrir aux questions d’actualité de son époque, la guerre d’Algérie en particulier.
Henri Favre entra à la SNCF le 1er avril 1962 au service Ouvrages d’art du réseau Ouest à la Gare-Saint-Lazare à Paris, avant d’effectuer son service militaire en Nouvelle-Calédonie de novembre 1963 à février 1965. Cette expérience lui fit comprendre que « capitalisme et colonialisme étaient des réalités bien vivantes ». Six ans après son retour, en 1971, il fut affecté en Division études à Nantes (Loire-Atlantique), dans le cadre de la déconcentration de la SNCF. Recruté comme dessinateur suite au succès au concours de janvier 1962, il franchit successivement les différents échelons de sa filière et termina sa carrière comme Cadre Equipement le 1er avril 1998.
Ayant adhéré à la CGT depuis avril 1967, dans le cadre d’une action pour le déroulement de carrière dans les bureaux d’études, il commença à militer réellement après 1968. Secrétaire du syndicat UFCM-CGT de Paris-Ouest-Rive droite de juin 1969 à 1971 puis de Nantes de mars 1972 à mars 1975, il devint secrétaire du bureau régional puis, à partir d’octobre 1977, membre du bureau national de l’Union jusqu’en 1982.
Henri Favre eut également des responsabilités interprofessionnelles. Membre de la commission exécutive de l’Union départementale CGT de Loire-Atlantique depuis 1972, il accéda au bureau de l’UD en 1978 et y figurait encore en 2002. De 1972 à 1982, il fut secrétaire de la commission départementale UGICT-CGT de 1972 à 1982. Il fut élu représentant du comité régional CGT au Conseil économique et social régional des Pays-de-la-Loire en décembre 1982 et continuait à exercer ce mandat en 2002 en assumant la présidence de la commission Infrastructures depuis juin 1989.
Henri Favre fut élu délégué du pesonnel à plusieurs titres, de 1975 à 1998. Il participa à la plupart des congrès départemenaux, régionaux, fédéraux ainsi qu’à plusieurs congrès confédéraux de la CGT.
Adhérent du PSU de 1965 à 1970, il exerça également des responsabilités associatives. Membre de la Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE) de 1976 à1998, il fut président du conseil FCPE du colège Paul Langevin de Couëron (Loire-Atlantique) de 1983 à 1997 et délégué des parents de 1977 à 1998.
Marié en octobre 1968 à Verneuil-sur-Seine (Yvelines) avec Marie Alexandre, il eut trois enfants nés en 1973, 1978 et 1982.
Par Marie-Louise Goergen
SOURCE : Renseignements communiqués par Henri Favre.