Né en 1793 à Caen (Calvados), ouvrier équarrisseur en 1812, condamné à mort et exécuté pour avoir pris part aux troubles des subsistances survenus à la halle au mois de mars, menacé les autorités — il aurait dit : « Amenez-moi le préfet, que je l’écorche comme un vieux cheval » — et pris du blé dans un moulin pillé peu après. Ses dernières paroles : « Ne me tuez pas, envoyez-moi plutôt à l’armée, on n’en revient jamais », frappèrent les esprits et lui valurent une réputation durable parce que les unités qui participaient à la répression quittèrent la Normandie pour la campagne de Russie.
Sa sœur, âgée de quatorze ans, s’en tira avec la mise sous surveillance de la police. Son surnom : « Bon appétit » expliquait suffisamment la présence de cette adolescente autour de la halle, où elle aurait demandé « du pain et de l’argent aux autorités ». Voir Goujeon Jeanne*.