SCHNEIDER Célestin

À partir de 1830, Schneider participa activement à tous les mouvements libéraux et démocratiques et contribua à la création de la société des « Fils de Béranger ». Il collabora au journal de Bianchi*, Le Barbier de Lille, dans lequel il publia des chansons, et seconda Bianchi pendant la campagne des Banquets.
Schneider fut candidat à la Constituante, le 23 avril 1848, mais n’obtint que peu de voix. Sa profession de foi avait été publiée, le 22 avril, par Le Messager du Nord : « Républicain de la veille, je défendrai toujours la République démocratique de toute la force de mon âme. Dégagé de tout lien de famille, je puis sans hésiter vouer ma vie à la défense des intérêts de mes frères les travailleurs [...] Ouvrier simple et sans ambition [...] je serai heureux de [concourir] à améliorer le sort du travailleur. »
Au début de juillet 1848, il fut élu au conseil des prud’hommes de Lille et en devint le président. Le journal Le Messager du Nord le présenta aux élections municipales comme délégué des ouvriers tailleurs. Il fut élu le 30 juillet 1848 par le quartier Saint-Sauveur. (Voir Bonnard L.*)
Dans un article paru dans Le Messager du Nord du 1er septembre 1848, Schneider rejeta les théories socialistes, mais réclama des garanties pour le travail afin que l’Assemblée constituante puisse aborder bientôt l’importante question de son organisation. Il disait : « L’organisation du travail est la pierre d’achoppement des sociétés modernes. »
Il appartenait à la « Solidarité », qui groupait une trentaine de travailleurs et qui, à la fin de l’année 1848, fusionna avec la société coopérative l’Humanité. (Voir Lebrun Auguste*.)
Le 13 mai 1849, il fut candidat à la Législative sur une liste d’Union républicaine soutenue par Le Messager du Nord. Il obtint 74.949 voix, arriva en trente-troisième position et ne fut pas élu.