Né en 1808 à Angoulême (Charente). Ouvrier tailleur à Paris, il travaillait, après son arrestation en 1832 (pour l’insurrection des 5 et 6 juin) chez un maître du Palais-Royal, puis, à partir de 1837, rue de Richelieu. Membre du bureau du club Barbès en 1848, il se signala en fabriquant un grand nombre de cocardes et de bonnets rouges. Garde national de la IIe légion, il menaça son capitaine, à l’occasion des troubles des portes Saint-Denis et Saint-Martin, de lui envoyer le premier coup de feu, s’il faisait tirer sur ses frères ouvriers. Lors de l’insurrection de Juin, il ne rejoignit sa compagnie que pour ne pas être désarmé et la quitta après une querelle avec son capitaine, qui le fit arrêter. Comme on le trouva en possession de cartouches non réglementaires dont il avait fait la distribution les jours précédents, il fut transporté, mais, en l’absence de toute participation véritable à l’insurrection, il fut gracié en novembre 1848.
SOURCE : Arch. Min. Guerre, A 8356.