HURIEZ André, Désiré

Fils d’un lampiste au chemin de fer et d’une ménagère, André Huriez, conducteur principal d’autorails au dépôt d’Amiens, avait pris une part active à la renaissance de la Fédération des mécaniciens et chauffeurs lors de la scission de 1947. Secrétaire de la section d’Amiens, il représentait les conducteurs d’autorails au bureau de la Fédération.

Au congrès de juin 1949 il fut élu secrétaire administratif et devint pendant les années suivantes l’une des chevilles ouvrières de la direction de la FGAAC. André Boiron en témoigna dans Le Bulletin de Traction de 1964 : « Administrateur hors pair, d’un calme et d’une logique absolus pour exposer ses arguments mûrement réfléchis lors d’audiences à tous les échelons, aussi dans les réunions syndicales. André était à la base de tous les rapports qui ont étayé l’action de notre fédération auprès des pouvoirs publics et de la direction de la SNCF. »
Lors de la grave crise de direction qui aboutit à l’éviction du secrétaire général Henri Masschelier à l’automne 1952, la Fédération avait besoin d’un dirigeant incontesté qui puisse rétablir la cohésion de l’organisation. La compétence, la fermeté et la droiture d’André Huriez faisaient de lui l’homme de la situation. Le congrès extraordinaire de novembre 1952 le choisit comme secrétaire général à la quasi-unanimité. Il assura cette fonction jusqu’en avril 1954.

Après son départ de la vie active en 1954, André Huriez milita à la section des retraités de la région Nord et participa à la vie de la Fédération jusqu’à son décès survenu en juillet 1964 après une courte maladie. Il s’était marié en juin 1925 à Saint-Arnoult (Oise) avec Rosa Forestier.