LAUPRÊTRE Jean

Par Marie-Louise Goergen, Jean Maitron, Claude Pennetier

Né le 12 mai 1897 à Cronat (Saône-et-Loire), mort le 4 février 1989 à Paris (XIIe arr.) ; cheminot homme d’équipe ; résistant ; syndicaliste CGT et communiste.

Fils de cultivateurs, Jean Lauprêtre milita au Parti communiste dans le XIIe arrondissement. Ancien combattant de la Première Guerre mondiale, cheminot, une fois l’unité syndicale réalisée au plan de la Fédération nationale des travailleurs des chemins de fer, il fut, en février 1935, secrétaire du syndicat de Paris PLM qui regroupait alors 1 100 adhérents. Il était dans les années trente secrétaire de la cellule communiste des cheminots de la gare de Lyon.

Homme d’équipe aux Messageries départ à Paris-Lyon en 1940, il fut alors signalé par la police comme « propagandiste communiste sournois et actif, tout particulièrement dangereux ». En collaboration étroite avec le triangle de direction du Comité populaire national constitué par Robert Hernio, Raymond Barbet et Jean Capré, Jean Lauprêtre dirigea, à partir de 1943, l’appareil technique dont le rôle consistait à sortir tracts et journaux. Il fut président du comité régional de Libération Sud-Est de la SNCF au titre de l’Union des syndicats. En août 1944, il représenta la tendance ex-unitaire au bureau fédéral de la Fédération CGT, en attente du congrès de 1945. Remplacé par Marcel Jeannot à ce congrès, il restait néanmoins secrétaire général adjoint de l’Union Sud-Est en 1947.

Retraité, secrétaire de la section communiste du XIIe arr., Jean Lauprêtre devint conseiller municipal communiste de Paris (8e secteur) en 1949 et conseiller général de la Seine en 1952.

Jean Lauprêtre s’était marié le 6 octobre 1921 à Paris (XIIe arr.) avec Jeanne Girard. Son fils Julien Lauprêtre, tailleur de glaces, résistant, fut secrétaire général du Secours populaire français et membre suppléant (depuis 1964) puis titulaire (depuis 1970) du comité central du Parti communiste.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article5633, notice LAUPRÊTRE Jean par Marie-Louise Goergen, Jean Maitron, Claude Pennetier, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 19 juillet 2022.

Par Marie-Louise Goergen, Jean Maitron, Claude Pennetier

ŒUVRE : Jean ou la fidélité d’un militant cheminot, s.l., Association des amis de Jean Lauprêtre, s.d. [1994], 121 p.

SOURCES : Arch. PPo, SNCF S25. — Arch. PPo. 300, rapport de février 1935. — Arch. André Marty (Jean Maitron), H. — Arch. Fédération CGT des cheminots. — L’Éveil du 20e, 14 octobre 1945. — Conseillers municipaux et généraux, 1871-1956, 1957. — David Diamant, Combattants, héros et martyrs de la Résistance, Éditions Renouveau, 1984, p. 248. — A. Vassart, Mémoires, inédit. — DBMOF, tome 33, p. 334-335. — Robert Hernio, Avant que les cloches sonnent..., Préf. de Bernard Thibault, Postf. de Georges Séguy, Fédération CGT des cheminots, 2000, p. 80, 151. — Georges Ribeill, « Autour des grèves de 1947, les scissions de l’après-guerre au sein de la Fédération CGT (CAS, FO, FAC, FgMC) », Revue d’histoire des chemins de fer, n° 3, Mouvement social et syndicalisme cheminot, automne 1990, p. 95-113. —Notes de Jean-Pierre Bonnet, de Georges Ribeill et de Pierre Vincent. — État civil.

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