MICHEL Jean, Paul

Jean Michel naquit dans une famille de trois garçons. Son grand-père maternel était cheminot à Longuyon et trésorier fondateur de « La Fraternité », société mutuelle de cheminots créée en 1887. Son père, son grand-père paternel et son arrière-grand-père avaient également travaillé au chemin de fer. Sa scolarité terminée avec le brevet élémentaire, il entra comme auxiliaire bureau, en octobre 1945, au dépôt de locomotives de Longuyon. À quatorze ans, il eut ses premiers contacts avec la Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC) et participa en cette année 1943 à sa première session, au moment même où le Père Guérin était arrêté à Paris par la Gestapo. Mais dans les années qui suivirent, il resta en contact avec la section jociste de Longuyon sans prendre plus d’engagement. En 1949, année d’adhésion à la CFTC au dépôt de Longuyon, il fut aiguillé par erreur vers une session intensive de la JOC qui était destinée aux responsables fédéraux. Ce fut cette fois une révélation et le début d’un engagement dynamique sur le secteur. Mais il devait faire alors son service militaire et ce n’est qu’à son retour qu’il fut effectivement chargé de suivre les sections de la JOC du secteur de Longuyon et la branche « jeunes » de la fédération de Longwy.
En août 1952, Jean Michel fut sollicité pour rejoindre l’équipe de permanents de la région Alsace-Lorraine. Il resta deux années dans la région de l’Est avant de monter à Paris pour rejoindre l’équipe du « Loisir populaire ». Il quitta la JOC en 1956 et se maria la même année à Marseille avec Marie-Jeanne Bailly, ancienne permanente du secrétariat général de la JOCF. Ils eurent trois enfants.
Après son mariage, Jean Michel réintégra la SNCF où il fut affecté comme employé à la direction de la Région Méditerranée, puis au dépôt de Marseille-Blancarde (Bouches-du-Rhône). D’abord collecteur du syndicat CFTC, il siégea rapidement au bureau du syndicat des cheminots de Marseille. En 1958, il fut élu délégué du personnel et la même année, il fut élu au conseil du syndicat régional des cheminots et au conseil de l’Union départementale interprofessionnelle des Bouches-du-Rhône. De 1961 à 1965, il fut détaché comme permanent de la Fédération à Marseille où il fut également secrétaire général de l’Union Méditerranée à partir d’avril 1961. Ayant repris son travail, il fut élu président de l’Union départementale de 1965 à 1980, chargé de l’action revendicative et des contacts avec la CGT. Il siégea également au bureau de l’Union régionale. De 1968 à 1971, il fut de nouveau détaché comme permanent mais cette fois pour l’Union départementale CFDT des Bouches-du-Rhône. Il participa à tous les congrès fédéraux de 1958 à 1980. En 1970, Jean Michel reprit son emploi à la SNCF tout en restant président de l’Union départementale. En même temps, il fut responsable de la section CFDT du dépôt. Il représenta également la CFDT au comité régional des activités sociales de la SNCF (CRAS) à Marseille et au comité central des activités sociales (CCAS) de la SNCF.
Jean Michel prit sa retraite en 1984 tout en continuant à s’occuper de la comptabilité de l’Union départementale. Il fut également administrateur de l’URSSAF jusqu’en 1988 et conseiller prud’homal de 1987 à 1997.