HINCKER Michel

Michel Hincker est le frère aîné de l’historien et professeur d’histoire François Hincker. Tous deux étaient d’origine alsacienne, d’un père comptable et d’une mère employée.

Michel Hincker débuta sa carrière de journaliste à Combat, également Journal de Paris, organe de presse clandestin durant la Seconde Guerre mondiale, créé en 1944 et animé tout particulièrement par Albert Camus, et dans lequel des articles furent signés par Jean-Paul Sartre et Raymond Aron. Plusieurs journalistes de Combat furent en plus de l’aventure de Caliban, sorte de revue de vulgarisation culturelle, dont le premier numéro date de novembre 1941, sabordée en 1942, et reconstituée à partir de 1947 autour de Jean Daniel et Albert Camus.

L’équipe qui refonda Caliban inscrit la ligne éditoriale de la revue dans une problématique de paix, à la suite de la guerre et dans la perspective de la guerre froide. Ce fut le cas de Michel Hincker qui contribua à cette revue fondée par Pierre de Vomécourt, en signant des articles sur l’économie.

Journaliste économique à Combat, Michel Hincker en fut licencié au début de l’année 1950. Une fracture se créa en effet au sein même de ce journal, et la nouvelle ligne éditoriale définie et imposée par M. Smadja se traduisit par quelques licenciements, dont celui de Michel Hincker. Il rejoignit alors le Parti communiste français en février 1950.

En tant que journaliste, il collabora à l’Observateur, et fut engagé comme rédacteur en charge des questions économiques à Libération en avril de la même année. Il figura ensuite parmi les membres du comité de rédaction de la revue Économie et Politique au début des années 1960. Certains témoignages recueillis font état de sa participation aux débats et controverses sur l’interprétation qu’il y avait à faire à l’époque du gaullisme.