HINARD André, Léon, Eugène

Par Alain Dalançon

Né le 23 août 1919 à Paris (XIe arr.), mort le 29 août 2015 à Paris (XVIIe arr.) ; professeur agrégé de grammaire ; militant syndicaliste du SNES ; vice-président de la Société des agrégés, président de l’Association des professeurs de lettres.

Né dans une famille parisienne, petit-fils d’instituteurs, fils d’Alexandre Hinard, comptable, et d’Elvire Brugevin, sans profession, André Hinard fit ses études secondaires au lycée Voltaire de Paris puis fut élève en classe d’hypokhâgne et de khâgne au lycée Henri IV de Paris.

Reçu à l’agrégation de grammaire en 1943, il fut affecté au lycée Faidherbe de Lille. Il épousa le 17 juillet 1950 à Paris (XVIIe arr.) une camarade de Sorbonne reçue la même année que lui agrégée de grammaire, en poste au lycée de Roubaix, Françoise, Henriette, Louise Pierre. De cette union naquirent trois enfants. Il obtint sa mutation en 1959 au lycée Carnot de Paris et y termina sa carrière en 1981.

Militant du Syndicat national de l’enseignement secondaire dans l’académie de Lille puis de Paris, André Hinard siégea à la commission administrative paritaire nationale des agrégés de 1955 à 1979 et au Conseil supérieur de l’Éducation nationale de 1955 à 1966 ; dans les années 1960, il était le rapporteur du travail de ces instances dans l’Université syndicaliste. Il se sentait proche du courant "Unité et Action" animé par André Drubay.

André Hinard était en même temps membre de la Société des agrégés et de son Comité directeur ; il en devint vice-président en 1959. Après 1968, il se trouva en désaccord avec le président Guy Bayet, en raison de l’hostilité de celui-ci au collège unique et à la création d’une agrégation interne. Il quitta alors la Société.

Responsable de l’Association des professeurs de lettres (Franco-ancienne), il en devint vice-président puis président. Proche de Maurice Lacroix, il en signa l’éloge après son décès dans le bulletin n° 50 de juin 1989. Il était partisan du maintien des agrégés dans le premier cycle du second degré et avait accepté le premier trimestre sans latin dans la 6e après la réforme Berthoin. Il devint président d’honneur de l’APL et signa en 2000 la pétition adressée à Jack Lang pour la défense des langues anciennes.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article76649, notice HINARD André, Léon, Eugène par Alain Dalançon, version mise en ligne le 17 mars 2010, dernière modification le 26 décembre 2020.

Par Alain Dalançon

ŒUVRE : Auteur de plusieurs manuels scolaires aux éditions Magnard dans les années 1970-1980, notamment un Précis de grammaire française, pour le cycle d’orientation et les classes de lettres avec Jean Le Lay et Louis Idray, et une collection À la découverte de notre langue (classes de 6e-5e et de 4e-3e) avec les mêmes collaborateurs.

SOURCES : Arch. IRHSES (CAP, CSEN, L’Université syndicaliste). — Renseignements fournis par l’intéressé. — Notes d’ Yves Verneuil.

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