GUILLET Clément, Rémy, Joseph

Ses parents étaient cultivateurs. Son père, agnostique, était conseiller municipal socialiste SFIO. Clément Guillet reçut les premiers sacrements catholiques. Par la suite, athée, il rejetait « toutes les religions sans exception, en m’efforçant de comprendre les mécanismes mentaux et psychologiques de leur emprise sur les croyants. »

Élève au cours complémentaire d’Allevard, voulant préparer l’école normale, après sa suppression, il fut admis au lycée Champollion à Grenoble et obtint le baccalauréat « mathématiques élémentaires » en 1943. Après une année de scolarité au lycée Fauriel à Saint-Étienne (Loire), il entra à l’École normale supérieure de l’enseignement technique (section A1, mathématiques) en 1945. Reçu au certificat d’aptitude au professorat de l’enseignement technique (1948), il fut nommé à l’école nationale d’horlogerie de Cluses puis obtint, au bout de deux ans, sa mutation à l’école nationale professionnelle de Voiron (Isère). Il resta pendant le reste de sa carrière dans cet établissement devenu lycée technique d’État, jusqu’à sa retraite en 1984.

Clément Guillet se maria uniquement civilement en septembre 1949 à Grenoble avec une institutrice. Le couple eut trois enfants. Pendant la scolarité de ces derniers, entre 1958 et 1970, il milita dans la Fédération des conseils de parents d’élèves et fut responsable à plusieurs reprises localement et dans les instances départementales.

Clément Guillet fut le secrétaire adjoint de la section de l’ENSET du Syndicat national de l’enseignement technique en 1946-1947. Après avoir participé aux grèves de l’automne 1947 à Cluses, délégué au congrès académique du SNET de Grenoble au printemps 1948, il y apporta les mandats de son S1 favorables au maintien dans la CGT. À Voiron, à partir de 1949, il militait toujours dans le SNET, tout en étant collecteur CGT et membre de la commission exécutive de l’Union locale CGT.

Enntre 1954 et 1956, il était secrétaire de la section syndicale (S1) du SNET à Voiron. après la fusion du SNET et du SNES en 1966, il milita au Syndicat national des enseignements de second degré. En mai 1968, il participa à la présidence tournante entre les syndicats du comité de grève de Voiron au nom de la Fédération de l’Éducation nationale.

Retraité, Clément Guillet fut élu membre du bureau de la section académique (S3) du SNES et de la commission exécutive départementale de la Fédération générale des retraités. De 1992 à 1999, il était secrétaire académique des retraités de la Fédération syndicale unitaire, et animait, en liaison avec le SNES, les réflexions et les actions des syndiqués retraités sur la défense du code des pensions et plus largement du statut des retraites. En 2009, il restait membre du bureau académique des retraités, du bureau départemental de la section des retraités de la FSU.

Homme de gauche, signataire de l’appel de Stockholm, membre actif du Mouvement de la paix, hostile à la guerre d’Indochine, puis à celle d’Algérie., longtemps sympathisant communiste, Guillet adhéra au Parti communiste français en 2009 « pour soutenir activement l’initiative le « Front de gauche ». qui me paraît salvatrice ».

Clément Guillet créa et dirigea entre 1959 et 1962 un cours d’alphabétisation pour étrangers essentiellement pour aider les Algériens. Il participa à la création du club de montagne FSGT « Amitié et Nature » à Voiron qu’il présida entre 1977 et 1984. À la retraite, intéressé par la sylviculture, il fut de 1984 à 1997 le secrétaire du groupement Belledonne –Nord. Il en fut, pendant deux ans, le secrétaire départemental avant d’en devenir le vice-président .