HAMELIN Micheline, Madeleine

Par Éric Belouet

Née le 21 novembre 1933 à Tours (Indre-et-Loire) ; ouvrière d’usine ; militante jociste des Deux-Sèvres, permanente de la JOCF (1957-1960), syndicaliste CFTC puis CFDT des Deux-Sèvres puis du Loiret, militante de la CSF, adhérente du PS, membre de l’ACO.

Fille d’Auguste, Louis, Hamelin et de Madeleine née Fouqueray, tous deux originaires de la Sarthe, croyants non pratiquants, Micheline Hamelin était la deuxième de cinq enfants (un frère et trois sœurs). Ses parents étaient commerçants, propriétaires de deux boucheries à Niort (Deux-Sèvres). En proie à des difficultés financières, le père fut contraint de vendre ses commerces et se sépara de son épouse en 1947. La mère travailla alors comme agent de service à l’hôpital puis devint aide soignante et se syndiqua à la CFDT.

Micheline Hamelin fréquenta le patronage et les Âmes vaillantes et fut scolarisée à l’école primaire publique à Niort jusqu’à l’âge de quatorze ans. En 1947, elle entra en apprentissage chez une modiste de Niort et obtint le certificat d’études primaires et son CAP trois ans plus tard. Elle continua pendant un an à travailler chez cette modiste comme ouvrière, mais les pénibles conditions de travail l’incitèrent à quitter cet emploi. Elle se fit donc embaucher en 1951 aux cartonnages Leclerc-Pelletier à Niort, entreprise qui comptait à l’époque seize salariés. Elle y milita à la CFTC.

Dès son entrée en apprentissage, Micheline Hamelin avait découvert la JOCF par l’intermédiaire de deux militantes de son quartier. Elle milita au sein de l’équipe du quartier de la Gare à Niort, avec la responsabilité de la branche « jeunes ». Devenue permanente en mai 1957, elle fut affectée à la région du Nord, laquelle comprenait alors trois autres permanentes : Marguerite Bève*, Renée Danckaert*, Madeleine Deltonne*, Françoise Haudecoeur* et Geneviève Lallemand*. Sur le plan géographique, elle avait la responsabilité de l’Oise, de l’Aisne, d’une partie du Pas-de-Calais et d’une partie du département du Nord (Dunkerque et alentours). Sur le plan national, elle était rattachée aux branches « Apprenties » (14-17 ans) et « Écoles ». Elle prit également une part active (chef de train) au rassemblement international de la JOC « Rome 57 » qui, du 23 au 27 août 1957, réunit 32 000 jocistes venus de 86 pays.

Son mandat terminé, Micheline Hamelin quitta la JOCF à la fin juillet 1960 et retourna à Niort. Après avoir fait des ménages et s’être occupé d’une personne âgée pendant un an, elle se fit embaucher en 1961 comme vendeuse dans un magasin de chaussures qui comptait une dizaine d’employés et y resta jusqu’en 1970 tout en poursuivant son engagement syndical à la CFTC puis à la CFDT.

En 1970, Micheline Hamelin entreprit de devenir religieuse puis renonça à ce projet deux ans plus tard. Elle déménagea alors dans une cité HLM à Orléans (Loiret), ville dans laquelle vivait l’une de ses sœurs, et entra comme agent de service dans une clinique privée dirigée par des religieuses, où elle resta jusqu’à son départ à la retraite en 1993. Elle y créa une section CFDT et y milita pendant plus de vingt ans, assumant la responsabilité de déléguée syndicale et siégeant à ce titre au comité d’entreprise.

Après son départ à la retraite, Micheline Hamelin poursuivit son engagement syndical au sein de la commission « santé » de son union de retraités. Elle s’engagea également à la CSF dans son quartier et prit des responsabilités dans une association d’aide aux adultes en difficulté ainsi qu’au restaurant social Le Relais.

Ayant rejoint l’ACO dès son départ de la JOCF, Micheline Hamelin en était encore membre en 2010 à Orléans. Elle était également adhérente du PS depuis une dizaine d’années.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article89532, notice HAMELIN Micheline, Madeleine par Éric Belouet, version mise en ligne le 1er octobre 2010, dernière modification le 4 octobre 2010.

Par Éric Belouet

SOURCES : Arch. JOCF (SG), certificats de travail. — Arch. JOC (Arch. Dép. Hauts-de-Seine), 4C1-3. Entretien avec Micheline Hamelin, 30 septembre 2010. — État civil de Tours.

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