BOULANGEAT Étienne, Marcel

Fils d’un journalier et d’une ménagère, marié le 10 novembre 1923 à Deneuvre (Meurthe-et-Moselle) à Marie, Marcelle, Amélie Soubriard originaire de Meurthe-et-Moselle, père d’une fille née dans le département de la Seine en 1928, Étienne Boulangeat, fut ouvrier cristallier à Baccarat. Il se disait verrier lors de son mariage.
Venu en région parisienne, il fut chauffeur aux Forges et ateliers de la Fournaise à Saint-Denis (Seine), verrier à Saint-Denis et à la verrerie Belote d’Epinay. Membre du rayon communiste d’Épinay-sur-Seine, il fut élu conseiller municipal le 12 mai 1935 sur la liste dirigée par Joanny Berlioz*, 6e sur 27. L’assemblée municipale le nomma adjoint au maire.

Le conseil de préfecture déchut Boulangeat de son mandat le 23 février 1940. Malgré la dissolution du Parti communiste, il milita clandestinement et recueillit des fonds pour aider les communistes arrêtés. Il eut des responsabilités dans l’organisation de sa section et de la région. Il fut interné administrativement le 5 mars 1940 détenu au camp de Baillet puis à Riom-es-Montagne et la prison d’Aurillac (Cantal) jusqu’en 1942 au moins. Pour sortir, il accepta de signer « Engagement de fidélité au maréchal Pétain » (sources internes de la région Seine-Nord) : il entra aussitôt dans la résistance en Saône-et-Loire et participa aux maquis. Roger Beaunez évoque une évasion en 1941 sans qu’on puisse dire s’il s’agit d’une évasion manquée ou d’une confusion.
Un document interne de la Région Seine-Nord à la Libération le signale comme militant illégal, sorti d’"internement en signant", membre du comité de section d’Epinay.
Membre du comité de section d’Epinay après la Libération, il ne fit pas partie de la liste communiste aux élections municipales du 29 avril 1945. Il fut un responsable local du Mouvement de la Paix.